mercredi 24 mars 2021

Au Bonheur des dames de Emile Zola

 RESUME: Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.


MON AVIS: Après Pot bouille, c'est au tour d'Au Bonheur des dames d'être lu En LC avec les copinautes qui font partie du challenge des Rougon Macquart, organisé par Mypianocanta. Autant dire que ce livre n'a pas fait long feu. Suite directe de Pot bouille, même si on peut le lire indépendamment, puisqu'on retrouve le personnage d'octave Mouret qui a plutôt bien réussi.

Ce livre retrace les débuts des grands magasins et du drame des petits commerces pour résister au géant qu'est le bonheur des dames. On peut dire que rien n'a changé sous le soleil: Ce sujet est encore de nos jours d'actualité!

Dire que j'ai aimé ce roman serait superflu ! Mais expliquer pourquoi je l'ai tant aimé, voilà qui donne des choses à écrire. Déjà le style de Zola, dont je ne m'étendrais pas ici, vu que j'ai dû le brosser en long, en large et en travers dans mes autres chroniques de la série est inimitable, il faut bien le dire. 
On parle beaucoup de ses longues descriptions, qui, si dans ses autres romans m'avaient paru par moment ennuyeuse, (je pense notamment à la faute de l'abbé Mouret, dont les longues descriptions sur le jardin m'avaient laissé de marbre ) ici, rien de tout ça. Les détails qui jalonnent le récit sur le magasin en lui même, sur les étoffes, donnent une dimension au texte et le rendent vivant. On pourrait presque le voir se matérialiser devant nous. Habitant Paris et amoureuse de l'histoire du vieux Paris, j'ai envie d'aller me promener du côté de ses rues, dont il faudrait que je vérifie qu'elles existent toujours, pour sentir à travers la plume de Zola toute cette fougue, me promener dans les grands magasins pour tenter de capter cette atmosphère. Bon, j'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé! 

Dans ma chronique sur pot bouille, je parlais d'une image que j'avais eue en tête en lisant le livre. C'est celle de l'émission Laissez vous guider. Dans ce livre, l'émission prend encore une fois toute son ampleur, tant on assiste au Paris renouveau avec ses nouveaux commerces, ses nouvelles rues. Mais aussi, il nous fait entrer dans le cercle fermé de la bourgeoisie ou on assiste à l'émancipation de la femme qui se balade seule ou entre amies pour aller faire du shopping. Cela nous parait tellement aberrant de nos jours, mais à l'époque, ce fut une révolution. Je me rends compte qu'en lisant les livres d'Émile Zola, nous assistons à un cours d'histoire et d'architecture sur le Paris de l'époque et nous donne une idée très précise des conditions de vie de la population à ce moment là. Que ce soit les bourgeois, les pauvres, les corps de métiers etc..

Bien que j'aie déjà lu se livre à l'époque du collège, je n'en avais gardé aucun souvenir. Je suis contente d'avoir pu le remettre dans ma mémoire. Et cette fois, sûre qu'il y restera, car il va devenir l'un de mes favoris de la saga. 




ce livre a été lu dans le cadre du challenge des Rougon Macquart, organisé par mypianocanta


dimanche 14 mars 2021

Simetierre de Stephen King

 RESUME: Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s'installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux "simetierre" forestier où des générations successives d'enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce "simetierre", tout au fond de la forêt, il en est un second, et c'est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l'on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l'on voudrait s'arracher à cette lecture...


MON AVIS: Je poursuis ma découverte des œuvres de Stephen King, bien que je sache déjà que je ne les lirais pas tous, car certains m'attirent, d'autres pas. 

Il parait que celui-ci est l'un de ses meilleurs! J'avoue que même si je n'ai pas lu tous les livres de l'auteur, il n'est pas à mon sens le meilleur. Bon, dans les livres de King, il faut s'attendre à avoir pas mal de longueur, car il prend toujours le temps de planter son décor. Si dans ses autres livres, cela ne m'a pas gêné, dans celui-ci, un peu plus. 
C'est le début que j'ai trouvé trop long ! Il ne se passe quasi rien pendant les 100 premières pages, du coup tu t'ennuies un peu. Mais il faut dire que cet auteur a le génie de nous faire passer la pilule, même si on trouve certains moments longuets.

Par contre, une fois que l'on a lu ses 100 premières pages un peu indigestes, le reste est sans conteste, un must. On plonge de pleins fouets dans l'horreur, au début sur la pointe des pieds et puis ensuite, tout entier. Certains passages vous font dresser les cheveux sur la tête.

Le thème de la mort est abordé avec une grande justesse et cela devient de plus en plus angoissant au fur et à mesure que l'on avance dans le récit. C'est glauque à souhait ! L'ambiance en outre est aussi pesante et lourde qu'un brouillard londonien. 
Même s'il en faut beaucoup plus pour me faire peur, je dois dire que j'ai sursauté à plusieurs reprises et qu'il n'aurait pas fallu que quelqu'un pose une main sur mon épaule à certain moment critique.

Les personnages sont savamment travaillés comme d'habitude et on ne peut que plaindre Louis que toute ses connaissances en médecine ne peuvent rien lorsque la grande faucheuse a décidé de passer. 

Tous les personnages d'ailleurs en prennent pour leur grade et leur choix vont les conduire vers un point de non-retour dans un climat qui va devenir de plus en plus malsain et on se doute que tout cela ne va qu'empirer. 

Plus on avance dans notre lecture, plus cette peur qui s'insinue dans chaque fibre de notre corps prend de l'ampleur et la tension monte crescendo.

Même s'il n'est pas mon favori parmi tous ceux que j'ai lus jusqu'à présent, il est l'un des plus glauques et un de ceux qui m'a fait le plus sursauter. J'ai malgré tout passé un super moment de lecture, oscillant entre angoisse et questionnement sur le sujet. Que ferions-nous si on avait ce choix ?

 


samedi 13 mars 2021

Le harceleur de Jeffery Deaver

 RESUME: Une enquête de Kathryn Dance Kathryn Dance, agent spécial et spécialiste du langage du corps, a décidé de profiter de ses vacances pour rendre visite à son amie Kayleigh Towne. Jeune étoile montante de la musique country, cette dernière prépare un concert dans sa ville natale, en Californie. Cependant, lors de leurs retrouvailles, ce n’est pas la star épanouie de ses souvenirs qui lui fait face, mais une femme effrayée. Depuis un moment, Kayleigh se sent épiée, suivie. Quelqu’un ne cesse de la harceler, convaincu que son titre phare lui est adressé. À quelques jours du concert, lorsque l’un de ses collaborateurs se fait assassiner, il devient clair que la vie de Kayleigh est en danger. Kathryn Dance met alors tout en œuvre pour arrêter ce harceleur.


MON AVIS: Jeffery Deaver est un auteur que j'apprécie beaucoup pour ses écrits mais aussi pour ses personnages. Il a écrit entre autres la série avec Lincolm Rhyme merveilleusement interprété au cinéma par Denzel Washington et Angelina Jolie, tiré du livre le désosseur. 
Du coup, je partais confiante dans celui-ci. Autant le dire tout de suite, la sauce n'a pas prit avec moi. Je dois reconnaitre que je me suis quelque peu ennuyé avec ce livre. Ce n'est pas qu'il est mauvais mais le sujet ne m'a pas passionné. Vous allez me dire qu'en lisant le résumé, j'aurais du passer mon chemin, mais, je dois reconnaitre que je m'attendais à autre chose. A quoi? Bonne question. A un truc moins long en tout cas. Car en vrai, il ne se passe pas grand chose au début, à part le harceleur qui.. harcèle. Le début est long, même si une fois que le meurtre est passé, il y a un peu plus de mouvement, j'avoue que cependant, il ne m'a pas plu et du coup, j'ai rapidement décroché. 
Cela n'enlève en rien la qualité d'écriture de l'auteur que j'aime beaucoup d'habitude.

Pourtant, il faut reconnaitre que ce harceleur est brillant! Il arrive toujours à passer entre les mailles du filet, à réponse à tout et ne laisse aucune trace de son passage. De ce fait, personne n'arrive à le coincer. C'est un thriller très psychologique comme souvent l'auteur sait en faire. Il est pourtant plein de rebondissement et la venue d'autre héros cher à l'auteur aurait dut me faire passer un bon moment. Pour être honnête, j'ai quelque peu lu les 200 dernières pages en diagonale, tellement j'avais hâte d'arriver à la conclusion.
Peut être un bon roman,
mais personnellement, il ne me restera pas graver en mémoire bien longtemps.