samedi 30 janvier 2021

Les assassins de R.J. Ellory

 RESUME: Sur 18.000 meurtres par an aux Etats-Unis, seulement 200 sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne pense à faire le lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet qu'ils ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre passé, œuvre chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon une procédure rigoureusement identique. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs pour leur rendre un funèbre hommage ?

MON AVIS: Ce roman est un condensé de fait divers, de fiction et de documentaire sur les serials killers. Il faut dire que l'auteur n'a pas ménagé son effet là dessus, car il connaît diablement bien son sujet et n'a pas écrit un bouquin où il cite des noms de tueurs bien connu de la justice américaine au petit bonheur la chance.
Connaissant un peu le sujet et quelques noms qui apparaissent dans le livre, tout est réel et on rentre de plein fouet dedans, avec une intensité qui vous prend aux tripes dés les premières pages. 

En lisant le résumé, je pensais que John serait le personnage central de cette histoire, mais finalement, s'il est un acteur de 1er ordre si j'ose dire, ce n'est pas lui qui est sur le devant de la scène en permanence. Mais même sans cela, on peut dire qu'il en impose, ne serait ce que par son histoire tragique, mais aussi par sa personne. Il est torturé, ça il n'y a pas de doute , mais il a aussi quelque chose d'autre, très dur à décrire. 

Pour ce qui est de l'ambiance, on peut dire que l'auteur a mis le paquet, tant c'est sombre et oppressant. Digne d'un brouillard londonien ! On en oublie presque que c'est une œuvre fictive, tout est savamment détaillé, voir même distillé et passer à la moulinette. L'intrigue est extrêmement bien mener et tout prend vie sous nos yeux. 

L'ambiance est glauque à souhait, l'enquête se fait par petit bout de puzzle à placer au bon endroit et le descriptif des scènes pourrait en rebuter quelques-uns, car il y a certains passages bien sanglant . Mais tout est savamment orchestré, précis. Comme je le disais en début de chronique, on sent que l'auteur a fait d'importantes recherches sur le sujet, car il nous plonge dans ce qui doit être à mon sens, le quotidien des policiers aux états unis, avec leur lot de crime macabre et le nombre de serials killers qu'ils ont attrapé depuis un peu plus d'une décennie.

Si j'ai adoré ce roman, je dois avoué que la fin m'a un peu déçue. Bon comme j'en avais entendu parler sur Livraddict, je m'y attendais. Mais j'espérais que pour moi, cela passerait quand même. Et je dois dire que la fin n'est pas à la hauteur de mes attentes. Vu la force du livre, j'aurais aimé que l'auteur nous trouve une fin plus spectaculaire, une fin qui nous fasse faire "ouah"! Mais il est vrai que cette fin un peu simpliste, fasse retomber notre enthousiasme comme un soufflet qui dégringole. Connaissant les livres de l'auteur, j'avoue que cela m'a un peu étonné. 

Si cette chute gâche un peu la fin, cela n'enlève rien à la qualité et à la complexité du roman qui est quand même à mon sens un excellent thriller qui nous fait passer un bon moment. 



vendredi 29 janvier 2021

Les collèges fantômes, saga Louis Fronsac de Jean d'Aillon

 RESUME: Paris, 1er octobre 1625 : c'est le jour de la rentrée pour Louis Fronsac, qui réintègre le très prisé collège de Clermont. Bon élève, Louis est aussi un adolescent intrépide toujours en quête d'aventures. Avec son fidèle ami Gaston de Tilly et d'autres compagnons, il décide d'explorer le bâtiment abandonné mitoyen de Clermont. Ne dit-on pas qu'il était un repaire de ligueurs et que ses murs sont encore hantés par le souvenir de la Saint-Barthélemy ? Au cours de leurs incursions secrètes, les garçons trouvent dans le cellier des tonneaux de vin... De contrebande ? Possible, car partout dans les rues de la capitale corruption et tromperie sont de mise. Louis et Gaston, surpris lors d'une de leurs visites, vont devenir les proies d'impitoyables individus, tandis que se trame, entre les murs du collège désaffecté, une conspiration contre le ministre du roi, Richelieu...


MON AVIS: Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas lu un livre de Jean d'Aillon. Pour ceux qui lisent mes chroniques, vous savez que j'adore l'histoire et les romans historique. Jean D'Aillon en a écrit un bon nombre, tel que, la série de Guilhem d'Ussel, une saga qui se passe à l'époque du moyen-âge et dont j'ai lu plusieurs titres. Il y a celle sur Olivier de Hauteville avec sa guerre des 3 Henri.

Tous ses livres m'ont beaucoup plu, du coup je suis partie assez confiante sur cette saga, car cela en ai bien une. Si pour la saga de la guerre des 3 Henri, il vaut mieux les lires dans l'ordre, car il y a quand même plus qu'un fil conducteur. Ici, n'ayant pas lu le 1er (celui-ci étant le 2e), cela n'a aucunement gêné ma lecture. 

Ce que j'aime chez cet auteur, c'est qu'il prend toujours la peine d'expliquer à la fin ce qui est vrai et ce qu'il a inventé. Ici, nous suivons Louis fronsac, pensionnaire au Collège de Clermont à Paris. Il a pour ami, entre autres, Gaston de Tilly ainsi que d'autres jeunes, pensionnaire comme eux.

Cette histoire nous plonge dans le Paris de Louis XIII, époque ou le cardinal de Richelieu office en temps que ministre et beaucoup de gens veulent sa tête et conspire à cet effet. Au cour de ma lecture, j'ai pu croiser des personnages très connu : outre le cardinal et le roi, la reine, Anne d'Autriche, Alexandre et César de Vendôme, fils naturel de Henri IV et de Gabrielle d'Estrée. Mais aussi un bon nombre d'autre.
Mêlant, habilement enquête policière et aventure, l'auteur n'a pas ménager sa peine pour rester au plus près de la vérité historique et être un minimum crédible. 
Sa plume est toujours aussi agréable à suivre et j'ai passé un super moment de lecture, adorant ce genre de livre comme je l'ai dit plus haut. L'auteur nous plonge dans cette époque ou se mêle la royauté et la religion, ou on se balade dans les bas-fonds sordide, ou nous côtoyons la délinquance . Nous entrons par la grande porte dans un collège ou nous assistons à différents cours, tels qu'ils étaient donner à l'époque (comme les cours de rhétorique).
J'ai beaucoup apprécié les personnages de Louis et de Gaston, qui finalement, n'ont pas leur pareil pour se mettre dans des situations pas possible. Certaines scènes m'ont fait sourire, d'autre m'ont fait défiler les pages pour en savoir plus.
Encore un très bon roman richement documenté et qui je pense ravira les friands de roman historique. 


 

samedi 23 janvier 2021

Pax Déorum, tome 2: La voix des dieux de Cédric Plouvier

                             SERVICE PRESSE

 RESUME: Dans Rome et à sa périphérie, des évènements étranges se multiplient et semblent impliquer les dieux. De plus en plus de Romains en sont témoins et ne savent pas comment interpréter ces phénomènes et réagir face à eux. Les autorités mènent leur enquête jusque dans les campagnes environnantes, alors que la criminalité augmente et que la plèbe gronde face au manque de considération politique du Sénat. Dans le Latium, les tensions croissantes avec les autres peuples et cités accentuent toujours plus la pression sur la Ville.

Dans cette situation, le siège de Véies, le dernier grand obstacle à la conquête du Latium, se transforme en véritable enjeu politique et religieux, au sein duquel l’aristocratie patricienne au pouvoir ne présente guère de front uni. Pour accélérer la résolution du conflit, des membres de plusieurs grandes maisons romaines décident alors de tenter un coup d’éclat en rencontrant le souverain de la cité ennemie pour lui proposer un arrangement, sans avoir consulté au préalable le Sénat. Ils se rendent ainsi en ambassade chez les Véiens sans mesurer le risque inconsidéré qu’ils ont pris : sont-ils tombés dans un piège sans le savoir ? Rome va-t-elle comprendre la nature du danger qui pèse sur elle ?

MON AVIS: Après avoir lu le tome 1 il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai accepté de lire ce tome 2. Celui-ci reprend là où c'était fini le tome 1 qui nous laissait sur notre faim. 
Si certaines questions que j'avais dans le tome 1 ont trouvé des réponses, les autres questions sont toujours nébuleuses.
Pourtant dans celui-ci, il se passe plus de choses par rapport au tome 1 qui était clairement un tome d'introduction. La situation évolue, mais on se demande encore où tout cela va nous mener.
Ce tome ci est finalement meilleur que le premier, car il y a plus d'action, plus d'interaction et on commence à bien évaluer tous ses personnages. ( j'avoue que je m'y perds toujours dans les différents noms) .
Bien que j'aie pris l'habitude, après avoir lu le tome 1, je suis subjugué par le fait que l'auteur nous immerge complètement dans cette Rome antique. Il n'y a pas à dire, on s'y croirait. J'ai vraiment eu l'impression de déambuler dans les rues de la ville, de rentrer dans les habitations des patriciens, de travailler aux côtés des esclaves. 
L'auteur a vraiment du faire un énorme travail de recherche pour arriver à reproduire cette exactitude historique avec autant de détails.
Ce qui peut nous perdre si on ne fait pas attention c'est toute cette galerie de personnages qui ont des noms assez jumelés. Chaque chapitre (au demeurant très court), montre un nouveau personnage que l'on finit par retrouver quatre chapitres plus loin et on saute pendant notre lecture d'un personnage à l'autre et cela peut aussi nous faire perdre le fil.
On a l'impression de suivre plusieurs angles de vue avec des histoires différentes qui finissent par trouver un lien avec de nombreux personnages qui évoluent selon un schéma bien précis.
En parlant des personnages, si dans le tome 1, aucun n'avait particulièrement attiré mon attention, il n'en va pas de même dans le tome 2, ou le personnage de Ferus, m'a quelque peu intrigué, car je l'ai trouvé bien mystérieux. J'ai hâte d'en savoir plus sur lui! 
Je ne sais pas si c'est moi qui fus plus attentive dans ce tome 2, mais j'ai eu l'impression que les personnages avaient gagné en épaisseur et que les femmes sont un peu plus mises en avant.
Cette plongée dans cette Rome antique ou on pourrait presque entendre les voix et les bruits de la rue pendant notre lecture, m'a encore une fois beaucoup plu et je suis ravie d'avoir découvert cette série qui nous emmène pour un voyage dans le temps et nous plonge dans la vie des Romains au temps de l'antiquité avec leur tradition, leur vie et leur croyance. Un dernier mot enfin, pour reparler de cette couverture que je trouve encore une fois magnifique faite comme un papyrus avec la silhouette de la louve qui allaite Romulus et Remus et qui, si mes souvenirs sont bon est l'emblème de la ville.


je remercie l'auteur Cedric Plouvier pour m'avoir renouveler sa confiance et m'a permis de lire ce tome 2


samedi 9 janvier 2021

L'évangile selon Jacques Lucas de Cyrille Audebert

                               SERVICE PRESSE 

RESUME: "Jusqu’à ce jour, j’avais une idée assez précise de ce que pouvait être le bonheur : un appart dans un quartier chic, des toiles vendues à prix d’or avant même d'avoir été peintes, et Mélodie... Mélodie, le modèle que je rêvais depuis toujours de serrer dans mes bras, et qui venait de me rouler la pelle de ma vie…


Ouais, c’était sûrement ça, le bonheur.

Y avait bien cette « Ombre » au tableau, celle qui avait entrepris de nettoyer la ville de ses clochards d’origine maghrébine, mais c’était tellement loin d’ici, dans les rues sombres…

Et puis, ce matin-là, en rentrant, j’ai trouvé cet attroupement devant mon immeuble, et tous ces flics chez moi, à l’étage… C’est là que le cauchemar a commencé, et que les souvenirs de ma vie d’avant ont refait surface.

Et si l’assassin, c’était tout simplement moi, David Huxley…"

MON AVIS:  Après avoir lu l'excellent un temps de chien, je ne pouvais pas passer à côté du 1er "tome" qui relate les aventures de Jacques Lucas. Et quelles aventures !!  
Celui-ci me tentait depuis un moment et je suis ravie que l'auteur m'aie renouvelé sa confiance .
En matière de polar, l'auteur est un véritable ovni et inutile de dire que je me suis régalé. Tout est fait pour nous embrouiller et on peut dire que l'auteur y arrive sans souci. Je me suis fait trimballer jusqu'à la fin et c'est grandiose. Pendant toute ma lecture, je me suis posé des questions sur l'identité de ce tueur de SDF et les détails que l'auteur s'autorisait à nous dévoiler, me mettait sur une piste et j'en ai été pour mes frais à la fin, car cette fin, je ne l'ai pas vu venir et j'ai adoré ça !
En effet, rien de plus énervant dans un livre de ce style, de trouver rapidement et trop facilement, le dénouement de l'histoire. 
Ici, bien malin celui qui arrive à démêler cette toile d'araignée.
On fait donc connaissance de David Huxley (ou on redécouvre pour moi, ayant lu le 2e tome avant celui ci ), héros et narrateur de l'histoire. David, peintre de son état, habite dans un immeuble plutôt étrange avec moult de passage secret. 
Des meurtres sont perpétrés sur des SDF et cela aurait pu n'avoir aucune incidence sur sa vie, jusqu'au jour où un cadavre est découvert dans son grenier. Dans la ligne de mire de la police à cause de son passé trouble, David va devoir découvrir l'identité du tueur pour prouver son innocence. 
Il n'y a pas à dire, l'auteur n'y est pas allé de main morte pour cet excellent polar. On a tous les ingrédients qui en font un bon bouquin, même si, c'est une enquête "classique". 
Cyrille maitrise à fond son sujet et une fois embarqué dans un de ses livres, impossible de le lâcher avant d'avoir tourné la dernière page.
J'ai été plus que ravie de pouvoir découvrir le début des liens qui unissait les différents héros de l'auteur, à savoir Margot, Octave, David et bien entendu Jacques Lucas qui est un personnage à lui tout seul. Qu'est-ce que j'ai aimé ses reparties ! Même si tous les personnages qui jalonnent ce récit sont bien campés . Le style est cohérent, tout est bien tourné et le rythme haletant, fait que ce livre se lit extrêmement vite (deux jours pour moi) .
En conclusion, un polar immersif qui s'explique par le fait que l'auteur nous met dans une incertitude face au dénouement, qu'il nous pousse à chercher et à explorer toutes les pistes qu'il nous donne, mais en brouillant volontairement les cartes, des personnages jouissifs, des dialogues truculent. Que demandez de plus pour passer un excellent moment de lecture? Il n'y a plus qu'une chose à faire, le 
lire !
je remercie l'auteur, Cyrille Audebert, de m'avoir renouveler sa confiance et m'avoir permit de découvrir ce livre