dimanche 26 mai 2019

c'est dimanche, on visite..

Et voila revenu la fin du mois et un nouveau rendez vous de ma chronique de c'est dimanche, on visite..
Comme vous le savez, ce rendez vous, vous invite a visité un trésor de notre patrimoine aussi bien architectural que historique


Comme je vous l'ai dis le mois dernier, ce mois ci, je vais vous parler du Grand Trianon de Versailles, histoire de faire la continuité de la visite précédente.
C'est partis...


Avant le Trianon actuel, il y avait un bâtiment construit par l'architecte Le Vau sur ordre de Louis XIV que l'on appelait «le Trianon de porcelaine». Ses murs étaient recouverts de plaques de faïence de Delft. Détruit en 1687, il fut remplacé dès l'année suivante par le «Trianon de marbre». L'architecte en était Jules Hardouin-Mansart. C'est le palais que l'on voit aujourd'hui. Le Roi le réservait aux fêtes, aux concerts, aux collations au milieu du repos. Son jardin était couvert de fleurs, spécialement choisies pour leurs couleurs et leurs odeurs. Les pièces du Grand Trianon sont toutes marquées par l'Histoire. Les rois et l'empereur qui l'ont habité y ont laissé leur marque. Les plus visibles sont celles de Napoléon Ier et de Louis-Philippe. L'aile de Trianon-sous-Bois fut un temps réservée au président de la République française. Après la visite du château, la visite du Grand Trianon est indispensable. Hormis l'architecture, le mobilier et quelques pièces de porcelaine, on peut y admirer des dizaines de très belles toiles du Grand Siècle, dont les œuvres de Charles De la Fosse (1666-1716) et de Jean Jouvenet (1644-1717)

Le Grand Trianon tel qu'il apparaît en venant du château ci dessus
 Le péristyle fut utilisé par Louis XIV pour offrir des collations aux gens de la Cour.
À cause du vent, Napoléon Ier le fit fermer par des vitrages mobiles en 1810.
Ces vitrages furent supprimés en 1910, photo ci dessus et ci dessous même en droit avec les jardins
 Le Grand Trianon et ses jardins, ci dessous
 Architecture classique d'époque Louis XIV du Grand Trianon (Jules Hardouin-Mansart) photo ci dessous
 Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux », selon la description de Jules Hardouin-Mansart qui respecte à la lettre les indications d’un Louis XIV suivant la construction de très près au point de décider lui-même de la construction du Péristyle
Très influencé par l’architecture italienne, ce palais s’étend sur un seul niveau, placé entre cour et jardin, recouvert d’un toit plat, dissimulé par une balustrade, autrefois agrémentée de groupes d’enfants, de vases, de figures sculptées. Un historien de l’architecture a souligné avec une grande justesse l’originalité du bâtiment en écrivant que « l’élévation est d’une orangerie, le plan d’un terrier et le matériau d’une maison royale ».
Renommé pour ses jardins réguliers, « rempli de toutes sortes de fleurs d’orangers et d’arbrisseaux verts », rapporte Félibien, le Trianon de marbre est environné, dès sa construction, de parterres et de terrasses ornés de plusieurs dizaines de milliers de fleurs les plus odorantes. Enterrées en pots afin de pouvoir être changées tous les jours et créer ainsi un spectacle fleuri et embaumé, ces plantes offrent un décor vivant qui anime la perfection de cette architecture tout entière ouverte sur les jardins.
Occupé par Louis XIV qui y accueille sa famille, le Grand Trianon est ensuite fréquenté par Marie Leszczynska qui y réside à la belle saison et y loge son père Stanislas lorsque celui-ci vient en visite à Versailles. Marie-Antoinette lui préfère le séjour Petit Trianon que lui avait offerte Louis XVI. Napoléon
, après en avoir ordonné la restauration, y fait quelques séjours.
Le général De Gaulle prend, en 1963, l’initiative de remettre en état les lieux pour y accueillir les hôtes de la République et y organiser dans l’Aile nord dite de « Trianon-sous-bois », une résidence présidentielle.
Et maintenant entrons..
Découvrons les appartements de l'impératrice:

Au Grand Trianon, l’appartement des souveraines dans l’aile gauche est relié aux appartements des souverains dans l’aile droite par le Péristyle, à l’instar du château de Versailles où le Grand Appartement de la Reine au sud est relié au Grand Appartement du Roi au nord par la galerie des Glaces.
Le mobilier originel de Trianon ayant été dispersé à la Révolution, l’aménagement actuel est, à quelques exceptions près, celui du premier Empire. Napoléon remeuble entièrement Trianon et y vient quelquefois avec l’impératrice Marie-Louise.


voici deux vues de l'appartement de l'impératrice. En bas, vous pouvez admiré la partie de gauche de l'appartement.

cette appartement, Ancienne chambre de Louis XIV, elle a conservé son décor caractérisé par la présence de colonnes corinthiennes partageant la pièce en deux espaces distincts et par l’admirable qualité de ses boiseries. Sous l’Empire, elle fut divisée pour former une chambre plus petite et un salon (ou antichambre) qui servit à l’impératrice Marie-Louise qui le remeubla dans son état actuel ; le seul meuble qui fait exception est le lit, qui fut celui de Napoléon aux Tuileries et dans lequel mourut Louis XVIII, frère de Louis XVI, en 1824.
 Sur ses deux images, vous pouvez admiré en haut: Vase étrusque à fond vert en porcelaine de Sèvres avec figure de Flore, Chambre de l'Impératrice
           et ci dessous: Lavabo athénienne en acajou et bronze doré avec cuvette
en porcelaine de Sèvres Chambre de l'Impératrice.
           
passons au salon des glaces,
 
Avec sa belle vue sur le Grand Canal et son décor de miroirs, ce salon est le plus beau de l’aile sud. C’était la dernière pièce de l’appartement que Louis XIV occupa dans cette partie du château de 1691 à 1703, là où il tenait conseil. Comme la plupart des espaces de Trianon, il a conservé son décor d’origine mais non ses meubles, vendus à la Révolution et remplacés par Napoléon. De 1810 à 1814, il servit de grand cabinet à l’impératrice Marie-Louise, l’archiduchesse d’Autriche et petite-nièce de Marie-Antoinette. ci dessous, même endroit prise sous un autre angle
 
allons voir maintenant, le salon de la chapelle avec deux prise de vue différente
 
 
Dès l’origine, cette salle fut une chapelle. Transformée en antichambre en 1691, lors de l’installation de Louis XIV dans cette partie du palais, elle conserva cependant sa destination primitive : en effet, la porte du fond ouvre sur un renfoncement qui abrite un autel ; la messe dite, la porte était refermée. Mais le décor rappelle encore aujourd’hui cet usage : corniche où alternent les grappes de raisin et les épis de blé évoquant le vin et le pain eucharistiques, et tableaux représentant les évangélistes saint Marc et saint Luc.
Les portraits de Louis XV et de Marie Leszczynska, par Jean-Baptiste Van Loo (link is external), rappellent les séjours de la reine à Trianon.

Poursuivons notre visite: Nous voici dans les appartements du grand Trianon
Symétrique à l’appartement de l’Impératrice par rapport au Péristyle, le Grand Appartement se trouve dans l’aile droite du Grand Trianon. Cette aile a par la suite été complétée par l’aménagement du Petit Appartement de l’Empereur (link is external) et l’aile de Trianon-sous-Bois.
Le mobilier originel de Trianon ayant été dispersé à la Révolution, l’aménagement actuel est, à quelques exceptions près, celui du premier Empire. Napoléon remeuble entièrement Trianon et y vient quelquefois avec l’impératrice Marie-Louise.
 
voici ci dessus le salon rond, Ce vestibule donnait accès au premier appartement que Louis XIV n’occupa que trois ans, de 1688 à 1691. Son décor de colonnes corinthiennes ainsi que son dallage de marbre et les tableaux qui l’ornent datent de cette période. À droite de la cheminée, un tambour de menuiserie dissimule l’escalier qu’empruntaient les musiciens pour accéder à la tribune qui donnait dans la pièce suivante, où avait lieu le souper du roi. Je ne sais pas vous, mais j'adore le sol!! Sous Louis XV, ce salon disposait d'un autel et pouvait être aménagé en chapelle.
La pièce devint salle des Gardes sous l'Empire, puis salon des Huissiers sous Louis-Philippe
ici, je vous montre le salon de musique,
C’est l’ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du roi. Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais, et l’on remarque, au-dessus des portes, les volets des tribunes où prenaient place les musiciens qui jouaient pendant le repas.
Napoléon fit de cette pièce le salon des Officiers, et Louis-Philippe une salle de billard. Les chaises recouvertes de tapisserie de Beauvais ont été exécutées pour cette pièce ; le beau guéridon et la fontaine à thé ne sont entrés à Trianon que sous le Second Empire
Les tableaux représentant Mars et Pallas  proviennent de l’antichambre des Jeux et de la chambre du Sommeil.
Passons au salon de Famille de Louis Philippe, que je trouve magnifique
 
Ce grand salon fut créé par Louis-Philippe à partir de deux pièces existantes. Le roi et sa famille, qui aimaient séjourner à Trianon, se retrouvaient le soir dans cette pièce meublée dans l’esprit du temps : tables à jeu et à ouvrage, sièges et canapés capitonnés couverts de cannetille jaune à motif bleu.
 ci dessus Un coin du salon de famille de Louis-Philippe
La table dite «de famille» en acajou date de 1837. ci dessous Console en bois doré avec candélabre et vases de Sèvres
(Salon de famille de Louis-Philippe)
 
et voici le salon des malachites
C’est dans le grand salon à l’Empereur que l’on plaça les présents en malachite du tsar Alexandre Ier  à Napoléon, qui donnèrent leur nom à la pièce.
 continuons notre progression avec une pièce que je ne trouve pas génial mais bon;
c'est le salon Frais. La pièce est pas mal, mais c'est les tabourets mauve que je trouve pas top

Il doit son nom à son exposition au nord. Il servit de cabinet du Conseil à Napoléon, et Charles X  y prit congé de ses ministres, le 31 juillet 1830. Les magnifiques boiseries, sculptées de cassolette et guirlandes de fleurs, datent de Louis XIV ainsi que les tableaux : sur la cheminée, Flore et Zéphyr par Jean Jouvenet qui a peint également les dessus-de-porte représentant le Printemps et l’Hiver ; entre les fenêtres, Vertumne et Pomone par Nicolas Bertin  ; et, sur les murs latéraux, quatre Vues de Versailles par Jean-Baptiste Martin .
Le mobilier date du Premier Empire : meubles « serre-papiers », par Jacob-Desmalter , régulateur par Lepaute, baromètre-thermomètre par Bailly et sièges recouverts en tapisserie de Beauvais.
 
et voici la galerie des cotelles.
 
Judicieusement édifiée pour abriter les parterres de Trianon des rigueurs de l’hiver, cette galerie compte onze portes fenêtres du côté du midi, et cinq fenêtres seulement du côté du nord. Elle est ornée de vingt-quatre tableaux, dont vingt-et-un dus à Jean Cotelle d’où son nom, qui représentent les bosquets de Versailles et de Trianon à l’époque où ils furent commandés, en 1687. C’est un précieux témoignage sur les jardins tels qu’ils étaient au XVIIe siècle. Les niches abritaient à l’origine des canapés, Louis-Philippe y fit placer les deux rafraîchissoirs en marbre du Languedoc provenant des buffets de Louis XV.
Une exposition a eu lieu à l'été 2018 dans cette galerie sur le peintre Jean Cotelle : Jean Cotelle (1646-1708) Des Jardins et des Dieux.

et enfin pour finir cette partie du grand appartement du grand Trianon (qui, il faut bien le dire, vue la grandeur porte bien son nom) le salon des jardins
À l’extrémité de la galerie des Cotelle, le salon des Jardins ouvre sur la salle des Marronniers de Trianon et, au-delà du parterre haut, sur le bras transversal du Grand Canal. Sous Louis XIV, il offrait en son centre un jeu de portique qui fit place, par la suite, à un billard De 1750 jusqu'au Premier Empire. Au XXe siècle, elle a été aménagée comme salle de réception de la résidence présidentielle, à proximité de l'aile de Trianon-sous-Bois.

Passons maintenant au petit appartement de l'empereur
Composé de cinq pièces, dont les portes fenêtres ouvrent sur l’ancien jardin du Roi, il a été formé par la réunion d’une partie de l’ancien appartement de Mme de Maintenon et du Petit Appartement aménagé en 1750 pour Louis XV. Napoléon l’occupa pour la première fois en décembre 1809, dans les jours qui suivirent son divorce d’avec Joséphine. Sous Louis-Philippe, il était habité par les filles cadettes du Roi, les princesses Marie et Clémentine.
voici le cabinet topographique de l'empereur
 l’origine, ce cabinet ouvrait sur le bosquet des Sources, un petit bois parcouru de ruisseaux qui serpentaient à travers les arbres, dernière création de Le Nôtre, disparue sous Louis XVI. Il conduisait alors à l’appartement de Mme de Maintenon, et dans ses boiseries datant de 1713 ont été encastrées les vues des jardins de Versailles où est représenté Louis XIV âgé, se promenant en roulette. En 1810, Napoléon fit de cette pièce son cabinet topographique et utilisa l’enfilade voisine comme petit appartement.

C’est l’ancien cabinet du Levant, qui servait de grand cabinet à Mme de Maintenon. Au XVIIe siècle, la pièce servit de chambre à Mme de Pompadour puis, à quelques reprises, à Marie-Antoinette. La seconde fille de cette dernière, la princesse Sophie-Béatrice, y mourut en 1787, âgée de onze mois. En 1812, la pièce fut diminuée en profondeur pour loger un escalier conduisant à l’entresol : elle devint alors le cabinet du secrétaire de l’Empereur.
et maintenant l'anti chambre : C’est l’ancien cabinet du Levant, qui servait de grand cabinet à Mme de Maintenon. Au XVIIe siècle, la pièce servit de chambre à Mme de Pompadour puis, à quelques reprises, à Marie-Antoinette. La seconde fille de cette dernière, la princesse Sophie-Béatrice, y mourut en 1787, âgée de onze mois. En 1812, la pièce fut diminuée en profondeur pour loger un escalier conduisant à l’entresol : elle devint alors le cabinet du secrétaire de l’Empereur. Les murs sont tendus d’un damas de couleur « terre d’Égypte » avec une bordure ponceau et vert, sur lequel sont accrochés les tableaux suivants  : Junon et Flore par Bon de Boulogne, Zéphyr et Flore, représentés deux fois, par Noël Coypel et par Michel Corneille, et Apollon reçoit son carquois et ses flèches de Mercure, par Noël Coypel.
le cabinet particulier, que personnellement, je trouve magnifique: C’est l’ancien cabinet du Repos, qui servait de chambre à coucher à Mme de Maintenon. Divisée au XVIIIe siècle en plusieurs cabinets, cette pièce a été rétablie en 1813 dans ses dimensions ; elle a pris alors l’aspect qu’elle présente aujourd’hui. Les meubles « serre-papiers » ont été livrés par Jacob-Desmalter  et la pendule par Bailly. Les sièges ont servi au premier consul au château de Saint-Cloud, et le guéridon provient du palais de l’Élysée. Sur le tenture de damas vert enrichie d’une bordure en brocart d’or, sont accrochés les tableaux suivants : Apollon et la Sibylle et Apollon et Hyacinthe par Louis de Boulogne, Apollon chez Thétys par Jean Jouvenet, Apollon couronné par la Victoire et le Repos d’Apollon, par Noël Coypel.

malgré les apparences, cette pièce est la salle de bain, Ici commence le Petit Appartement aménagé en 1750 pour Louis XV, dont cette pièce était le cabinet de retraite. Napoléon en fit une salle de bains. Les murs sont tendus de basin blanc, qui recouvre également les sièges gondoles. La baignoire est dissimulée par une banquette en drap vert. Je trouve qu'elle ressemble a celle de fontainebleau de part ses couleurs.
vous l'aurez deviné, nous sommes dans la chambre de l'empereur. La chambre de l’Empereur avait été décorée sous Louis XV de boiseries qui existent toujours. C’est l’ancienne chambre de Louis XV, créée en 1750 à l’emplacement d’un escalier et d’une partie de la salle suivante. Elle a été remeublée dans son état Empire et l’on a restitué les belles étoffes de moire « bois de citron » à bordure de brocart lilas et argent, qui avaient été tissées à Lyon pour Joséphine en 1807 et qui furent réutilisées ici pour Napoléon en 1809. C’est en décembre de cette année-là que Napoléon séjourna pour la première fois dans ce petit appartement, juste après son divorce d’avec Joséphine. La fille de cette dernière, la reine Hortense, a raconté comment l’Empereur les reçut cependant le 25 de ce mois : « [Il] alla à Trianon et nous engagea à venir lui faire une visite. J’y accompagnai ma mère. Cette entrevue fut touchante. L’Empereur voulut la garder à dîner. Comme à l’ordinaire il se trouva placé en face d’elle. Rien ne paraissait changé […]. Il régnait un profond silence. Ma mère ne pouvait rien prendre et je la voyais prête à s’évanouir. L’Empereur essuya deux ou trois fois ses yeux sans rien dire et nous partîmes immédiatement après dîner. »

Le salon de dejeun:
À l’origine, cette pièce et la moitié de la pièce précédente formaient la salle des Buffets, communiquant avec l’antichambre (actuel salon de Musique) où soupait Louis XIV ; elle était surmontée de la tribune des musiciens. Ses dimensions actuelles datent de Louis XV, dont c’était le grand cabinet. Son décor et son mobilier ont été réalisés pour Napoléon , qui en avait fait son salon du Déjeun, c’est-à-dire la pièce où il prenait son petit déjeuner.
La tenture murale est un « damas économique » bleu et blanc, encadré d’une bordure aurore ; il recouvre également les sièges de Jacob-Desmalter. La pendule en forme de temple, en différents marbres, jaspe et lapis-lazuli, a été réalisée avec des éléments du surtout de Charles X. Elle est encadrée de deux vases en porcelaine de Sèvres, à décor de paysages. La coupe en albâtre oriental est une saisie d’émigré ; sous l’Empire, elle était placée sur une des consoles de la galerie. Le guéridon, dont la ceinture est ornée d’une farandole de muses, a été apporté pour la princesse Marie .
Le tableau, par Noël Coypel , représente Des nymphes présentant une corne dabondance à Amalthée ; il provient de Trianon-sous-Bois.
Le salon du Déjeun communique avec le salon de famille de l’Empereur, ancien salon des Jeux de Louis XV

ci dessus Le SALON DES SEIGNEURS
Sous Louis XIV, cette pièce était l'antichambre des seigneurs. En 1810, c'était une salle à manger pour la suite de l'Empereur et de l'Impératrice


ci dessus
SALON DE FAMILLE DE L'EMPEREUR
Au XVIIIe siècle et sous le Premier Empire, cette pièce était utilisée comme salon des jeux.
Sous Louis-Philippe, elle faisait partie de l'appartement alloué à Louise, fille du roi, et à son époux Léopold Ier, roi des Belges.

Passons a la dernière partie du Trianon: l'aile de Trianon-sous bois
Vingt ans après sa construction, Trianon était devenu trop petit pour loger toute la famille de Louis XIV. Pour satisfaire le roi, Jules Hardouin-Mansart, peu avant sa mort en 1708, construisit cette aile de Trianon-sous-Bois dont la sobriété et l’élégance annoncent le style du XVIIIe siècle.

Ce corps de bâtiment, le seul du château à offrir un véritable étage et non un entresol, offre un ensemble d’appartements qui furent d’abord affectés à la famille royale. Madame Palatine, belle-sœur de Louis XIV, parlant de son logement de Trianon, écrivait : « Je suis très bien logée ; j’ai quatre chambres et un cabinet dans lequel je vous écris. Il a vue sur les sources, comme cela s’appelle. Les sources sont un petit bosquet si touffu qu’en plein midi le soleil n’y pénètre pas. Il y sort de terre plus de cinquante sources qui font de petits ruisselets larges d’un pied à peine, et que, par conséquent, l’on peut tous enjamber ; ils sont bordés de gazons et forment de petites îles suffisamment larges pour y mettre une table et deux chaises, de façon à pouvoir y jouer à l’ombre. Des deux côtés, il y a de larges degrés, car tout est en un peu en pente (je ne saurais pas dire cela en allemand) ; l’eau court aussi sur ces degrés et fait de chaque côté une cascade. C’est, comme vous voyez, un endroit très agréable. »

et maintenant la chapelle
 
C’est Louis-Philippe qui fit transformer ce qui était l’ancien salon du billard de Louis XIV en chapelle. Le 17 octobre 1837, on y célébra le mariage de sa deuxième fille, la princesse Marie, avec le duc Alexandre de Würtemberg. Les colonnes qui encadrent l’autel proviennent du bosquet des Dômes, le vitrail fut commandé à la Manufacture de Sèvres et représente L’Assomption de la Vierge d’après Pierre-Paul Prud’hon
 
 
CHAMBRE DE LA REINE DES BELGES
Cette pièce, autrefois salle à manger de Louis XV; fut transformée par Louis-Philippe en chambre
pour sa fille Louise-Marie d'Orléans. Celle-ci avait épousé en 1832 Léopold Ier de Saxe-Cobourg, roi des Belges.
 
je ne résiste pas a l'envie de vouloir vous montrer ça et la quelques tableaux de se magnifique Trianon



 

Vénus et Adonis» par François Verdier (1651-1730)
Salon des seigneurs
Toile commandée en 1695 pour le salon des Cascades à Trianon-sous-Bois.
 
Naissance d'Adonis» par François Verdier (1651-1730)
Salon des seigneurs
Toile commandée en 1695 pour le salon des Cascades à Trianon-sous-Bois.
 
«Portrait Marie Leszcinska, reine de France»
par François Siemart (1680-1740) salon de la chapelle

           

 
Portrait de Louis XV, roi de France»
d'après Jean-Baptiste van Loo
(Salon de la chapelle)
 ci dessus Diane et ses nymphes» par Charles de la Fosse (1666-1716)
(Salon des Malachites)
Junon va trouver Thétis»
de François Verdier (1651-1730)
(Salon rond)

c'est avec ses tableaux que se termine notre visite du domaine de Trianon
comme toujours, je vous mets les infos pratique s'il vous prend l'envie de le visiter



Passeport

Ce billet donne accès à l'ensemble du domaine de Versailles et de Trianon.
20 € sans les grandes eaux musicales ou jardins musicaux

        

27 € avec les grandes eaux musicales ou les jardins musicaux
 

Billet Domaine de Trianon

Ce billet donne accès au domaine de Trianon, aux expositions temporaires, à la galerie des Carrosses, aux Jardins et au Parc.
12 €
 
visite guidé
 

Louis-Philippe et sa famille à Trianon

Louis-Philippe fut le dernier souverain à se consacrer à l’aménagement du Grand Trianon afin d’y installer sa nombreuse famille.
10 €
Je vous dis au mois prochain pour une nouvelle visite
 

dimanche 19 mai 2019

L'étoile du matin de David Gemmel

RESUME: Les hordes angostines déferlent sur les frontières méridionales des Hautes-Terres : l’invasion a commencé. Sur leur passage, les Angostins sèment terreur et destruction, soutenus dans leur conquête par la sorcellerie d’un nécromancien fou. Inconscient de ses actes, il décide de ramener à la vie les Rois Vampyres, morts depuis des siècles. Seul Jarek Mace, le bandit de grand chemin, aura le courage de se mettre en travers de la route des Angostins et des morts-vivants. Très vite, il deviendra le héros dont les Hautes-Terres ont besoin, et ralliera son peuple sous sa bannière. Tous voient en lui L’Étoile du Matin, figure légendaire, revenue également d’entre les morts pour sauver une fois encore les Hautes-Terres. Seule une personne connaît la vérité, Owen Odell le barde, l’ami de Mace. Des années après ces évènements, Odell se souvient et nous raconte l’histoire de ce fameux bandit, du sauveur dont on chante encore les exploits, le coupe-jarret qui aurait égorgé père et mère pour le prix d’un repas.

MON AVIS: Ah gemmel, ou comment passer un bon moment avec un livre et un auteur qui décidément me plait de plus en plus. Il a le chique pour nous fabriquer  des histoires que l'on dévore jusqu'à la fin. Le début commence par une interpellation du narrateur, a savoir Owen Odell, le héros de l'histoire. Magiquien et barde, il tient a nous conter la légende de l'étoile du matin et a nous dire sa vérité. L'étoile du matin n'est pas celui que tout le monde pense être!!. Et voila comment un livre de fantasy commence tranquille voir pépère, nous fait d'un coup plonger dans une épopée dont on a du mal a se défaire avant la fin.
Si vous ne l'avez pas compris, j'ai adoré ce livre. Déjà parce qu'il n'est pas fait comme les autres. Le héros de l'histoire, ou plutôt celui qui est sensé être le héros, n'en ai pas un. Jugez plutôt! Jarek Mace est un être vil, menteur qui trahirait n'importe qui pour avoir de l'argent et un bon repas. Mais qu'est ce que cela fait du bien d'avoir justement un héros qui fait "tache" dans le scénario et qui n'est pas comme on aimerait qu'il soit. C'est a dire, un valeureux guerrier, avec une âme qui va se sacrifier pour sauver le monde? En matière de héros, nous avons le narrateur Owen Odell que j'ai beaucoup aimer. Il a un petit truc qui fait que on s'attarde plus volontiers sur lui. J'ai aussi apprécier Piercollo, le géant qui m'a fait penser a hagrid de Harry Potter. ( on en a discuter avec cassie, du blog évasion lecture) et wulf m'a fait penser au chef des nains dans bilbo le hobbit  et le seigneur des anneaux, bien que celui ci ne soit pas bossu.
La force de Gemmel est de nous brosser tout une galerie de personnage, avec force de détails pour nous forcer a les imaginer. Même les personnages secondaire ne sont pas oublier et on ne peut que essayer de se les représenter. Et l'histoire? L'intrigue est prenante, on commence, comme je l'ai dis, tranquille et cela monte en panache au fur et a mesure. Mais attention, cela ne descend pas aussi vite qu'un soufflet qui dégringole, bien au contraire. Même si on alterne des passages plus calme ou le narrateur nous livre ses pensées, tout est merveilleusement orchestré et le savoir faire de Gemmel est sans égal et on est près a en redemander. Une histoire  génial que l'on suit avec un vif plaisir, bluffant avec un rythme assez soutenu qui nous permet quand même de souffler entre deux batailles. Des héros attachants que l'on se plait a imaginer, bref, de quoi faire un très bon livre, ou comment avoir un coup de cœur. Pour moi c'est fait!


ce livre a été lu dans le cadre du challenge de la licorne

samedi 18 mai 2019

La faute de l'abbé Mouret de Emile Zola

RESUME: Serge Mouret est le prêtre d'un pauvre village, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France.
Barricadé dan sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden.
Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l'ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l'un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série des Rougon-Macquart.

MON AVIS: je continue tranquillement ma découverte de la série de Zola, les Rougon macquart. Autant le dire de suite, je n'ai pas adhérer plus que ça a l'histoire de L'abbé Serge Mouret. J'ai trouvé certaine description assez longue et fastidieuse a lire. En particulier, la 2e partie qui se situe dans les jardins du Paradou. Pour être honnête, j'ai lu cette partie un peu en diagonale par moment.
Pourtant, il y'a pleins de bon moment dans ce livre. Je reconnais que l'histoire de Albine et de Serge est assez belle, assez tragique et complexe a la fois.
Ce roman est divisé en trois partie distincte: la 1ere sur la vie et la religion si cher a Mouret dans un petit village baigné par le soleil, la 2e évoque le jardin et la convalescence de l'abbé et la 3e les choix qu'il a fait et ce qu'il en résulte.
Bien que ce roman est l'air d'une simplicité évidente, il ne l'ai pas autant que ça. Déjà par ses descriptions mais aussi que l'on assiste a une sorte d'aquarelle dans la 2e partie ou Zola tel un peintre impressionniste, met de petit coup de pinceau pour mettre la vie du jardin en couleur. je dois avoué que c'est magnifique, mais beaucoup trop long pour moi. Par contre, j'ai beaucoup aimé la 1ere partie et la 3e, tant notre abbé essaie de retrouver ses valeurs et ce qu'il connait finalement le mieux: la religion!
Bien que je ne sois pas très religion et que de ce faite, j'ai eu un peu de mal a entrer dans l'histoire religieuse de Mouret dont l'auteur essaye de montrer que la luxure est un des 7 péchés capitaux et qu'il faut s'en éloigner, j'ai quand même beaucoup aimer cette syntaxe qui est somme toute assez jubilatoire dans la bouche de certains personnages du récit.
En conclusion, même si c'est un avis en demi teinte, je suis contente d'avoir découvert ce récit, ne serais ce que pour avoir rencontrer ce personnage de Mouret qui finalement malgré son évidente piété est avant tout un homme fait de chair, de sang et de sentiment aussi bien amoureux que charnel.


ce livre a été lu dans le cadre du challenge de My sur les Rougon Macquart

mardi 14 mai 2019

Nuit de Bernard Minier

RESUME: Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off-shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz.
L'absent s'appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant.
Au dos, juste un prénom : GUSTAV
Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

MON AVIS: Et voila un autre Minier engloutis. J'ai été ravie de retrouver Servaz et Hirtmann, qui joue toujours au jeu du chat et de la souris dans cet opus avec notre commandant. On rencontre un nouveau personnage en la personne de Kirsten et j'avoue que celle la je ne l'ai pas aimer du tout dés le début. Je ne sais pas pourquoi, mais elle avait quelque chose qui ne me plaisait pas. Bref!
Ce thriller est assez glaçant et oppressant dans sa façon d'être. J'ai retrouvé la même ambiance que dans le tout premier qui se déroulait aussi en hiver, avec la traque en plus. On suit "la bagarre" qui oppose de chaque coté du ring Martin et Julian. D'ailleurs, celui ci est vraiment effrayant et retors a tout les points de vue et on en perd pas une miette. Il me fait penser aux tueurs en série que décrit Stéphane Bourgoin dans ses livres: un type génial qui joue avec la police et sème ses petits cailloux comme le petit poucet. Il faut reconnaitre que ce coté de la description est magnifiquement orchestré.
Le meurtre dont il est question au début du livre est finalement assez secondaire tant le duel des deux hommes prend toute la place. J'avoue  avoir un peu moins aimer celui ci par rapport aux autres, car il n'y a pas tant d'enquête que ça, c'est plutôt une sorte de chasse a l'homme et les rebondissements qui pourrait vous faire sauter de votre fauteuil ne sont pas légion non plus. De plus, j'ai trouvé Martin assez effacé dans ce tome, un peu comme s'il subissait la chose. j'ai eu l'impression que ce n'était plus le même homme, tant il se laisse faire.
Par contre, le personnage de Hirtmann est vraiment bien fait. Il prend beaucoup d'ampleur et est très complexe comme celui de Kirsten d'ailleurs.
En conclusion, un assez bon opus, un peu en dessous des autres mais qui garde une atmosphère froide, silencieuse qui n'est pas dénué d'intérêt. j'ai passé un bon moment de lecture malgré tout et je me suis laisser embarquer dans cette histoire avec un vif plaisir.

mercredi 1 mai 2019

Damné, tome 2: Le fardeau de Lucifer de Hervé Gagnon

RESUME: Gondemar a maintenant découvert la nature même de la Vérité et s’en trouve ébranlé. Cette révélation lui a été faite à Montségur par l’Ordre des Neuf.

Devenu maître de l'Ordre, il prend connaissance d’instructions laissées par le fondateur à l’intention de ses successeurs. Il y apprend qu’Hugues de Payns a créé deux Ordres distincts, chacun détenant une part de la Vérité et chacun ignorant tout de l’autre. Une seule personne connaît les deux emplacements : le Cancellarius Maximus, unique juge du moment ou leur contenu sera réuni et révélé au monde.

D’ici là, chaque Ordre doit protéger sa moitié du secret. Le temps venu, celui qui sera chargé de regrouper les deux parties deviendra le porteur de Lumière.

Dans ce deuxième tome, Gondemar de Rossal se rend à Toulouse. Il y fait la connaissance du comte Raymond Roger de Foix, frère de dame Esclarmonde, et de son fils Roger Bernard II. Il y rencontre aussi, en la personne de Cécile de Foix, l’amour et la tendresse auxquels le damné en sursis qu’il est n’a jamais eu droit.

MON AVIS: C'est avec une grande joie que j'ai retrouvé Gondemar, Pernelle, Bertrand de Montbard et les autres personnages qui m'avaient tant plu dans le tome 1. Bien que j'ai mis plusieurs mois entre le tome 1 et le tome 2, je n'avais rien oublié et je me suis replongé dans ses aventures avec un vif plaisir. Dieu que c'est bon! Pourtant j'ai mis du temps a le lire; pas parce que je n'aimais pas, mais parce que je lisais deux autres livres en même temps qui se lisaient plus vite .
On replonge donc a l'époque du Moyen Age et on suit les aventures de Gondemar toujours en quête de protéger la vérité. Comme dans le premier tome, le mélange entre histoire, vérité historique et fiction est savamment dosé. On suit avec passion ses aventures et on tremble pour lui et ses compagnons dans la poursuite de sa quête.
Ce tome est aussi addictif que le premier et on dévore les pages sans s'en rendre compte. L'histoire est aussi bien sombre mais avec de temps a autre des parcelles de lumière pour notre héros.
Cette fois nos héros vont voyager vers Toulouse et rencontrer de nouveaux personnages. Certains sympathique, d'autre beaucoup moins. Mais cela fait aussi la richesse de ce roman, car il n'y'a aucun temps mort. C'est fluide, c'est prenant et on veut savoir la suite. L'intrigue est mené tambour battant et si certains passages sont plus tranquille pour notre héros, il n' a pas le temps de se reposer sur ses lauriers s'il veut obtenir sa rédemption.
Que dire de plus a part que dans ce livre, on est pas épargné par tout un tas d'émotions qui nous prend au tripes au fur et a mesure que l'histoire avance (ceux qui l'ont lu me comprendront je pense). Cette saga est vraiment bien mené et l'immersion dans la France du Moyen Age est très bien tourné. J'ai hâte de retrouver la suite que j'ai heureusement dans ma liseuse pour savoir ce qui va arriver a Gondemar et les autres.