dimanche 3 juin 2018

Le ventre de Paris de Emile Zola

RESUME: C'est dans les Halles centrales de Paris récemment construites par Baltard que Zola situe le troisième épisode des Rougon Macquart.
Après " la course aux millions " décrite dans la Curée, ce sera la fête breughelienne du Ventre de Paris, sa foule fiévreuse, tourbillonnante et bigarrée, ses amoncellements de victuailles, ses flamboiements de couleurs, ses odeurs puissantes de fermes, de jardins et de marées. Florent, arrêté par erreur après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, s'est évadé du bagne de Cayenne après 7 ans d'épreuves.
Il retrouve à Paris son demi-frère qui, marié à la belle Lisa Macquart fait prospérer l'opulente charcuterie Quenu Gradelle. Mais la place de Florent est-elle à leurs côtés ? A-t-il renoncé à ses rêves de justice ? Car si l'Empire a su procurer au " ventre boutiquier, au ventre de l'honnête moyenne,... le consentement large et solide de la bête broyant le foin au râtelier ", il n'a guère contenté les affamés

MON AVIS: Je poursuis donc tranquillement mon aventure des  Rougon Macquart. Ce tome ci nous plonge dans la jungle si je puis dire des halles. Mais attention les halles tel quelles étaient en 1858! C'est a dire les halles comme sont Rungis maintenant, a savoir un grand marché. Zola nous plonge dans cet univers riche en couleur, en odeur et en bruit. Les descriptions si cher a Zola qui peuvent être rébarbative sont un moyen de disséquer a la loupe le moindre fait et le moindre geste. Mais aussi a trouver le mot juste pour nous décrire l'ambiance.
Et dans ce tome l'ambiance des halles est le point d'honneur du récit. Ce sont les halles qui sont au premier plan, les personnages et Florent surtout ne sont que secondaire a mon sens. Même si nous suivons Florent, justement qui c'est évadé du bagne après le coup d'état de 1851. Nous le suivons dans son retour chez son frère et qui essaye de se refaire une vie. Point de départ de l'histoire!
Mais nous suivons toute une galerie de personnages qui gravitent dans ses halles. Mais ils font si j'ose dire partie du décors. J'ai bien aimé cette ambiance et je me suis sans peine plonger dans ses halles et ses rues si bien décrite par Zola. Les noms de ses rues existent toujours d'ailleurs et moi en amoureuse de l'histoire de paris, j'ai adoré pouvoir m'imaginer les halles de cet époque. Il faut dire que cela a bien changer ! Je me suis promener dans ses même rues a plusieurs reprise et nombre de parisiens ont marché sur les pas de ses hommes et femmes qui gravitaient dans les halles. Marchands et clients.
Nous plongeons aussi dans l'envers du décors, a savoir les commérages, jalousies ou autre. Pour ce dire que finalement en 2018 ou en 1858, rien ne change. Et c'est cela aussi que décrit Zola: la nature humaine qu'elle soit bourgeoise ou peuple est exactement la même. On complote, on colporte et on fait ses choux gras de la vie des autres. Bien que j'ai aimé ce roman qui nous plongent bien dans le monde du bas peuple, je préfère quand même lorsqu'il nous décrit la bourgeoisie.
Au final, ce tome n'a pas de réel personnages important, mais plutôt toute une galerie qui ont chacun leur importance avec au premier plan, ses halles si vivant

 
ce livre a été lu dans le cadre du challenge Rougon-Macquart de mypianocanta
je vous rajoute deux photos des halles, a l'époque du livre et maintenant