samedi 28 mai 2022

Le tueur en face de moi de John Douglas

RESUME: À quoi reconnaît-on un esprit prédateur ? Qu'est-ce qui pousse un criminel à agir ? Naît-on avec des pulsions meurtrières ou sont-elles dues à des circonstances extérieures ? Que ressent-on avant le passage à l'acte ?

Après avoir étudié et interrogé pendant plus de 25 ans les plus grands tueurs en série, John Douglas est capable d'anticiper leurs gestes, voire de les pousser aux aveux.
Dans Le Tueur en face de moi, le très célèbre profileur du FBI dévoile ses méthodes au travers d'entretiens avec quatre des plus grands meurtriers de notre époque. En revenant sur ces affaires, il nous laisse entrevoir, au cœur du mal, l'être humain dans toute sa complexité.

MON AVIS: Je ne dois pas être net, car j'aime beaucoup ce genre de bouquin qui traite sur les tueurs en série. J'apprécie la façon qu'ont les profilers de se mettre dans leur tête et d'arriver à comprendre leur réaction, leur manière de procéder, de penser et dire à la fin comment il est: son âge, sa façon de vivre etc..

Je ne dis pas que j'éprouve une fascination pour eux, mais l'aspect psychologique est très intéressante.  Je ne cautionne évidemment pas ce que font ses gens, car ce sont vraiment des malades . Mais arrivé à comprendre leurs motivations et les pourquoi de tout ce mal a quelque chose de captivant.

Ce livre, comme tous les autres que j'ai lu de ses auteurs, est un excellent documentaire qui donne une base pour tenter de comprendre le plus vil être humain. 

Au travers de 4 entretiens, l'auteur nous dévoile ses méthodes d'interrogatoires et laisse entrevoir le loup. Pour certains qui se font passer pour fou, mais qui ont très bien compris comment fonctionne le système, à ceux qui ont réellement


une case de vide. Bien que je me demande, si pour agir de la sorte, il ne faut pas justement avoir un problème de réseau au cerveau. 


Comme pour ses précédents livres, les auteurs nous livrent un récit complet que j'ai beaucoup aimé. Un seul bémol cependant sur l'auteur lui même que je trouve un peu narcissique dans sa façon de se mettre perpétuellement en avant lorsqu'il raconte les faits. Ce besoin qu'il a de vouloir toujours être sur le devant de la scène, alors qu'il ne bossait pas tout seul, est un poil énervant. Je ne dis pas qu'il cherche à en retirer toute la gloire, car il évoque quand même beaucoup ses collègues. Mais la manière de dire toujours "moi je", agace un peu. Heureusement, cela n'enlève en rien la qualité du livre. Dommage que ses autres écrits ne sont pas traduits en français.