Rappelez vous, le mois dernier, je vous avais fais découvrir le quartier de Saint germain des prés et je vous avais montré les photos de l'église de St Sulpice.
Du coup ce mois ci, je vous fais entré dans l'église.
Comme d'habitude, on va d'abord situé l'église et remonté a ses origines. L'église Saint-Sulpice est une grande église du quartier de l'Odéon dans le 6e arrondissement de Paris. Elle est située place Saint-Sulpice. Elle a pour adresse postale le 2, rue Palatine. Elle est dédiée à Sulpice le Pieux, archevêque de Bourges au VIIe siècle.
L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le . Le site est desservi par les stations de métro Saint-Sulpice, Saint-Germain-des-Prés, Odéon et Mabillon.
Un peu d'histoire: La date de la construction de la première église à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Sulpice n'est pas établie avec certitude. À l'origine, la paroisse de Saint-Sulpice était confondue avec le domaine de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En 1159, le pape Adrien IV a donné aux abbés de Saint-Germain-des-Prés la pleine juridiction spirituelle et temporelle des églises situées sur le domaine de l'abbaye, à l'époque les chapelles Saint-Pierre et Saint-Martin-des-Orges et l'oratoire Saint-Jean-Baptiste. C'est à partir de cette date que les abbés vont organiser la paroisse de Saint-Sulpice. Ils ont nommé les curés hors de la tutelle de l'évêque. Vers 1180, le centre le paroisse a été transféré de la chapelle Saint-Pierre située rue des Saint-Pères, à l'église Saint-Sulpice qui a dû être construite à l'emplacement de l'oratoire Saint-Jean-Baptiste qui est déjà cité en 807. L'église était dédiée à saint Sulpice le Pieux, archevêque de Bourges. En 1724, les fouilles de l'église permirent de mettre au jour une pierre tombale du Xe siècle, prouvant qu'une chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs siècles. La paroisse Saint-Sulpice est citée dans une bulle pontificale du 28 juin 1210. La construction de l'enceinte de Philippe Auguste, en 1211, sépara le territoire de la paroisse entre celui situé à l'intérieur des remparts de celui se trouvant à l'extérieur. Cela a été une source de conflits entre l'évêque de Paris et les abbés de Saint-Germain, l'évêque revendiquant le territoire de la paroisse intra-muros et l'abbé s'y opposant.
Ci dessus une image de l'église qui date de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ci dessous une photo de nos jours. Vous remarquerez que sur la première image, que la tour sud est plus petite que l'autre car elle n'a jamais été terminé a cause de la révolution.
Je fais un bon en avant: C'est le curé Jean-Jacques Olier (1608-1657), arrivé dans ses fonctions en 1642, qui mit en branle ce qui allait être le très long parcours de la construction de la nouvelle église. Les plans de l'architecte Christophe Gamard sont approuvés en 1645. La première pierre est posée par la régente Anne d'Autriche en février 1646. Les plans prévoient de construire la plus grande église de Paris (119 mètres de long et 57 mètres de large) : l'ancienne église sera totalement englobée (elle se situait au niveau du chœur actuel, de la croisée du transept et de deux travées de la nef). sera totalement englobée (elle se situait au niveau du chœur actuel, de la croisée du transept et de deux travées de la nef). Rien n'empêche donc de bâtir la chapelle axiale et l'ensemble des chapelles rayonnantes, mais pour le sanctuaire, le chœur et la nef, il faudra casser l'ancienne église petit à petit. Gamard meurt en 1649, remplacé un temps par Louis le Vau (1612-1670). Les plans qu'il propose pour le chœur ne plaisant pas, il démissionne. En 1660, c'est l'architecte et ingénieur du Roi Daniel Gittard (1628-1686), qui prend la suite. Ses plans, qui sont acceptés, couvrent le chœur, le transept et la nef. Ils seront respectés jusqu'à la fin (à part la façade dont le dessin n'est pas encore établi). C'est lui le véritable architecte de Saint-Sulpice.
Le style choisi est le classicisme avec abondance d'éléments corinthiens. La décoration sculptée (chapiteaux, angelots et vases de flammes) fait corps avec la pierre, donnant à l'ensemble un bel équilibre architectural, très ordonné.Chapelles rayonnantes, chœur et une bonne partie du bras nord du transept sont construits, quand soudain tout s'arrête par manque de fonds. Quarante ans vont passer. C'est l'énergique curé Jean-Baptiste Languet de Cergy (1675-1750) qui fera redémarrer le chantier en 1719 grâce à sa loterie. Elle va remplir les caisses et permettre l'achèvement de la construction dès 1733. On s'occupe alors de la façade. Elle sera l'œuvre de Jean-Nicolas Servandoni (1695-1766) pour les deux premiers étages et de Jean-François Chalgrin (1739-1811) pour les tours. Je m'arrête la dans les explications.
Les colonnes cannelées doriques de la façade. Photo du haut. photo du bas La tour nord a été construite de 1775 à 1780 selon les
plans de l'architecte Jean-François Chalgrin (1739-1811).L'étage du haut est orné des statues des quatre évangélistes.
photo du bas La Tempérance» par Paul-Ambroise Slodtz et René-Michel Slodtz
Bas-relief sous le porche, XVIIIe siècleSur la photo a droite Le péristyle et son intrados, de style classique
Premier étage de la tour nord de Saint-Sulpice et en bas L'évangéliste saint Luc et son taureau
Premier étage de la tour nord de Saint-Sulpice. Sachez que ses statues sont réalisées à partir de 1780 par Louis-Simon Boizot (1743-1811) et Louis-Philippe Mouchy (1743-1801)
C'est le Régent qui vint poser la première pierre apparente du
portail sud, dit portail Saint-Jean-Baptiste, le 4 décembre 1719.
je ne vous met pas toute les statues qui ornent l'extérieur de cette église, il risque d'y en avoir pour un bout de temps.
allez entrons... chut !!
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Sulpice
L'ambition du projet d'origine, au XVIIe siècle, était de construire la plus grande église de Paris.Au niveau architectural, on remarquera que l'entablement fait le tour complet de l'édifice.
je vous met quelques chiffres quand même pour que vous rendiez compte de l'ampleur du bâtiment. L’église Saint-Sulpice, orientée dans le sens habituel Ouest-Est, est un édifice imposant de 120 mètres de longueur, 57 mètres de largeur, 30 mètres de hauteur sous la voûte centrale ; c’est après Notre-Dame, la plus grande église de Paris.
Et oui notre dame reste la plus grande malgré tout.
visitons ...
Pour info, l'architecture de la nef de style très classique, est due à Gilles-Marie Oppenord (1672-1742), l'architecte qui a poursuivi la construction de l'église en 1719, après une interruption de quarante ans pour manque de fonds. Quant aux vitraux, rappelons que, au XVIIIe siècle, la mode était à la clarté. On voit que le second étage de la nef comprend une série de grandes fenêtres en verre blanc. Saint-Sulpice est une église qui bénéficie d'une très grande luminosité.
venez admiré la chapelle sud des saints anges. vous pouvez voir de haut en bas les peintures qui ornent cette chapelle. Avec pour commencé dans l'ordre «Héliodore chassé du Temple»
Peinture murale par Eugène Delacroix (1798-1863) Chapelle des Saints-Anges, ensuite vient Saint Michel terrassant le dragon» par Eugène Delacroix (1798-1863)
Toile marouflée sur la voûte de la chapelle des Saints-Anges, puis pour finir Le Combat de Jacob avec l'Ange»
Peinture murale par Eugène Delacroix (1798-1863)
Chapelle des Saints-Anges. Un mot sur cette chapelle (la première sur la droite en entrant dans l'église) est l'une des plus intéressantes de par l'auteur de ses œuvres peintes : Eugène Delacroix (1798-1863). L'artiste a mis six années, de 1855 à 1861 (et en s'aidant d'un assistant), pour créer les deux grandes peintures à l'huile et à la cire , ainsi que la voûte qui est une toile marouflée. Les écoinçons reçoivent des grandes peintures d'anges en grisaille.
passons a la chapelle latérale sud des âmes purgatoires. Avec «La Prière pour les morts obtient la délivrance
des âmes qui souffrent dans le purgatoire»par François-Joseph Heim (1787-1865)
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire
Photo du haut La Crucifixion, vitrail de l'atelier Chabin, 1873
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire, sur la photo a droite, ci après La chapelle des Âmes-du-Purgatoire
et sa belle Pietà de Jean-Baptiste Clésinger (1814-1883) sur la dernière photo, vous pouvez admiré le détail de la sculpture La Pietà de Jean-Baptiste Clésinger (1814-1883)
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire
Passons ensuite a la chapelle latérale sud, de saint jean baptiste de la salle.
en bas a gauche la peinture en détail Saint Roch priant pour la guérison des pestiférés
dans un hôpital de Rome» par Abel de Pujol (1785-1861)
Peinture à fresque, 1822
Chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. La sculpture qui suit c'est Statue de saint Jean-Baptiste de la Salle. Le vitrail c'est Couronnement du vitrail de la chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle
On reconnaît la devise des Écoles chrétiennes fondées par le saint : «INDIVISA MANENT» (que rien ne nous sépare)
ainsi que le blason (trois chevrons d'or).
par Alexandre Falguière (1831-1900). Sur la dernière photo vous pouvez voir la chapelle dans son ensemble avec la peinture sur la gauche de Saint Roch. Ayant été restaurée, la chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle est l'une des plus belles de l'église. Les peintures à fresque d'Abel de Pujol retracent deux épisodes de la vie de saint Roch, ainsi qu'une allégorie de son apothéose sur la voûte.
Voici maintenant deux prise de vues de la chapelle latérale sud saint Maurice et sainte jeanne d'arc. La voûte de la chapelle Saint-Maurice par Auguste Vinchon (1789-1855). Il parait que la frise dorée qui entoure l'apothéose est une peinture en trompe l'œil.
photo ci dessous Vue d'ensemble de la chapelle Saint-Maurice-et-Sainte-Jeanne d'Arc
voici la chapelle latérale sud saint jean baptiste, photo de gauche. Je ne vous ai pas mis le détail des peintures qui sont pas les plus belles. Photo du bas: Le bas-côté droit vu du transept avec sa suite de chapelles latérales
Au premier plan, la chapelle Saint-Jean-Baptiste et le monument funéraire du curé Languet de Cergy.
sur les deux photos ci dessus vous pouvez admiré d'une part La chaire à prêcher de Charles de Wailly (1729 ou 1730 - 1798) et d'autre part La nef et les arcades nord avec le banc d'œuvre et le Christ en croix d'Étienne-Hippolyte Maindron (1860). Je ne résiste pas a l'envie de vous montré le détail des sculptures qui ornent la chaire. Superbe non?? Sur les deux photos ci dessous vous pouvez voir une Vue d'ensemble de la chapelle du Sacré-Cœur
et de ses boiseries du XVIIIe siècle et L'autel de la chapelle du Sacré-Cœur, XIXe siècleBas-reliefs en bois sculptés par Brun
Le bas-côté gauche et sa suite de chapelles latérales
Au premier plan, la chapelle Saint-Paul
Vue d'ensemble de la chapelle Saint-Paul
Toute les peintures de cette chapelle sont l'œuvre du peintre
Michel-Martin Drölling. Elles datent de 1850. Photo ci dessous. Vient ensuite «L'Apothéose de saint Paul» sur la voûte de la chapelle Saint-Paul
Peinture murale de Michel-Martin Drölling, 1850
on continue notre chemin sur la chapelle latérale nord de saint François de la sales, photo ci dessous. Je ne vous met pas les photos en détail
voici maintenant la chapelle latérale nord de saint François Xavier . Le vitrail c'est le Médaillon central du vitrail de
la chapelle Saint-François-XavierS'il est de l'époque de Louis XIV, son aspect indique qu'il a été fortement retouché au XIXe siècle.
pour info la chapelle Saint-François-Xavier (qui donne accès
au baptistère) accueille en permanence
une exposition sur le Saint-Suaire.
Des panneaux expliquent l'état de nos connaissances
scientifiques sur ce mystérieux linceul.. Photo du bas « La remise des statuts de l'Ordre de la Visitation à sainte Jeanne de Chantal
Peinture murale d'Alexandre Jean-Baptiste Hesse (1806-1879)
Chapelle Saint-François-de-Sales
Sur la photo ci dessous voici Le transept gauche et le fameux gnomon astronomique
(obélisque en marbre blanc sur la droite)Ce gnomon, ainsi que la ligne au sol qui lui est associée, ont été établis
en 1743 à la demande du curé Languet de Cergy. Le but était de
favoriser les recherches sur la rotation de la terre
Décoration du transept nord
Chapiteaux corinthiens et bas-relief d'angelots et de vases de fleurssur la photo ci contre.
Sur la photo ci dessous La voûte à la croisée du transept culmine à 33 mètres (35 m à Notre-Dame de Paris)
Au niveau architectural, cette voûte n'a pas de tambour, contrairement, par exemple, à celle de Saint-Joseph-des-Carmes.
La voûte est ornée de quatre médaillons dus à François Lemoyne (1688-1737) et Claude-Guy Hallé (1652-1736).
Les peintures sont malheureusement en mauvais état et très difficilement visibles.
Sur la photo ci dessous voici une vue de La croisée du transept et l'élévation nord
cette magnifique photo montre une vue d'ensemble du chœur de l'église Saint-Sulpice
Si l'orfèvrerie (maître-autel et porte-cierges) date du XIXe siècle, les statues sur les pilierssont d'Edme Bouchardon (1698-1762) et de ses élèves, c'est-à-dire du XVIIIe.
Sur la photo ci contre voici
Le chœur et son élévation
Les vitraux du chœur sont des années 1670. Un seul a été refait après 1870 et sur la photo du bas Le sanctuaire, les stalles et les statues d'Edme Bouchardon (1698-1762) et de ses élèves
Pour finir je vous montre trois photos des vitraux qui ornent le chœur
Vitrail central de l'abside, 1672, vient ensuite Saint Sulpice et Jean-Jacques Olier en adoration devant le Sacré-Cœur
Ce vitrail du chœur, de 1885, a remplacé celui des années 1670, détruit en 1870 et pour finir «L'Annonciation»
Médaillon central d'un vitrail de l'abside, 1674
Voila cette visite de Saint Sulpice qui se termine. Si vous voulez en savoir plus je vous invite déjà a venir visité cette magnifique église ou de vous contenté de vous rendre sur ce site patrimoine histoire d'où vienne toute les photos qui sont présente sur cette article. ce site regorge de détail que je ne vous ai pas écrit par peur de vous ennuyé
Pour terminé la réponse a la question concernant la photo du mois dernier sur un film était Rabbi Jacob avec de Funès.
Rendez vous le mois prochain
Je me rends compte que je suis passée de nombreuses fois devant cette église mais je ne suis jamais rentrée! Merci pour cette visite :)
RépondreSupprimerje t'en prie, c'est un immense plaisir de faire cette chronique et de vous faire découvrir ses lieues
SupprimerIl y a un moment que je n'étais pas venu sur ton blog, mais c'est toujours un plaisir de découvrir et apprendre de nouvelles choses.
RépondreSupprimermerci du compliment et bienvenue a toi, a n'importe quelle moment? C'est toujours un plaisir de de lire
SupprimerTu vas pouvoir te lancer dans le guide historique Chris ! c'est tres complet bravo et merci pour ce reportage documenté !
RépondreSupprimerTu as a raison lili je vais me recycler. avis aux amateurs
SupprimerJ'aime beaucoup les peintures d'Eugène Delacroix, notamment celles de sa série du Maroc. Je ne suis jamais allée dans l'église Saint-Sulpice, mais je me souviens qu'à l'époque de ma lecture du Da Vinci Code, j'étais allée voir des photos sur le net ! Merci pour cette intéressante visite culturelle :)
RépondreSupprimerde rien ma lupa, ravie de t'accueillir comme souvent. Moi aussi j'aime beaucoup les peintures de Delacroix. Pour la petite anecdote, il a vécu dans la ville de mon enfance au même titre que Daudet.
SupprimerOh c'est chouette ça !!!
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