RESUME: " Ils restaient, la main dans la main, face à face, sans pouvoir détourner les yeux ; et leurs mains se glaçaient, et leurs yeux s'avouaient l'ordure de leur liaison, l'infirmité des maîtres étalée dans la haine de la domesticité. C'était ça leurs amours, cette fornication sous une pluie battante de viande gâtée et de légumes aigres! "
MON AVIS: Je poursuis tranquillement ma découverte de la série des Rougon Macquart, l'œuvre d'Emile Zola. Celui-ci a été lu en LC sur Livraddict avec quelques copinautes. Pour pouvoir y participer, j'ai donc sauter deux tomes (une page d'amour et Nana) que je vais lire ensuite. Mais cela n'a aucunement gêné ma lecture.
Lorsque j'ai commencé ma lecture, dés le premier chapitre, lors de la description des personnages et de l'immeuble, j'avais une image qui m'est venu en tête. C'est celle de l'émission laissez vous guider avec Stéphane Bern et Lorant Deutsch où ils parlent du Paris Haussmannien. Une séquence montre un des immeubles à cette époque en image de synthèse. Et on peut voir que plus on avance dans les étages et plus le statut social diminue. C'est tout à fait ça dans pot-bouille !
Bien que le sujet se veut assez léger, on peut remarquer qu'il y a quand même une certaine noirceur dans les personnages qui sont décortiqué pour nous montrer toute leur facette et leurs pires défauts et le côté immoral que peut avoir l'être humain. Zola n'épargne rien ni personne, que ce soit le bon bourgeois que l'on pourrait imaginer tout lisse et les servantes qui finalement ne valent pas mieux. Chacun en prend pour son grade !
Dans ce tome, aucun n'est vraiment un personnage central, mais c'est plutôt toute une galerie de personnage qui est plus ou moins mise en avant. Par moments, j'ai eu l'impression d'assister à une pièce de théâtre de boulevard, comme l'émission qui passait à la télévision "au théâtre ce soir". Avec ses personnages qui gravitent sur la scène, quelques moments burlesques, ses claquements de porte et autre sortie mémorable.
Pour ce qui est des personnages, citons Mme Josserand, caricature de la bourgeoise ridicule qui veut à tout prix parader dans son salon et briller à ses réunions dans l'espoir de marier ses filles. Son mari, pauvre homme qui pour sa femme, fait plutôt office de meuble, tant il est en retrait. N'oublions pas et surtout sa deuxième fille Berthe, que j'appréciais au début, mais qui finit par ressembler tant à sa mère que l'on avait l'impression de regarder un miroir.
Et Octave Mouret, qui, je pensais au début qu'il serait le héros de cette histoire, mais qui fut finalement un maillon de la chaîne, sans être un personnage central et sera victime de ses idées de grandeur en pensant que n'importe quelle femme va lui tomber dans les bras. Cette attitude m'a d'ailleurs bien surprise, car ayant lu au bonheur des dames, je ne me souvenais pas qu'il était comme ça. Mais sa façon de faire m'a beaucoup irrité.
Que dire de ce livre à part que j'ai beaucoup aimé, alors que finalement, il ne se passe rien de bien important, si ce n'est la vie et les travers de ses personnages, qui brille surtout pour leur côté ridicule dans leur façon de faire. Pourtant, je l'ai aimé celui-ci et je n'ai pas eu comme dans certains tomes précédent, des passages qui m'emballait moins. Zola prouve encore son génie dans sa manière de décrire aussi bien la bourgeoisie que le petit peuple en dénonçant les travers de la société et s'en sort encore une fois avec brio.
ce livre a été lu dans le cadre du challenge des Rougon- Macquart de Mypianocanta
Je vois très bien ce roman adapté en pièce de théâtre.
RépondreSupprimerOui moi aussi
SupprimerJ'aime beaucoup tes comparaisons : tu vas voir que tu repenseras à l'émission sur le Paris Hausmannien dans le suivant (peut-être encore plus) ; et c'est vrai qu'en version théâtre ce pourrait être très drôle :D
RépondreSupprimermerci my. Oui j'ai hate de relire au bonheur des dames. j'avais adoré
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