RESUME: En 1898, Sissi était assassinée à Genève par un anarchiste italien. Depuis, l'impératrice d'Autriche et reine de Hongrie est devenue un mythe. Souveraine à la beauté légendaire, fantasque et solitaire, elle a inspiré peintres, poètes, psychanalystes, cinéastes. Voici la Sissi historique, cette princesse bavaroise qui, en 1854, épouse l'empereur François-Joseph. A Vienne, on la critique; à Budapest, sous le prénom d'Erszébet, on la vénère, car elle défend le nationalisme magyar contre l'emprise autrichienne. Voyageuse acharnée, Sissi se réfugie aux frontières du non-conformisme, plus lucide que bien des diplomates sur les déchirements balkaniques. Pendant cinq ans, l'enquête de Jean des Cars l'a conduit dans l'ancien empire des Habsbourg à la rencontre des descendants de Sissi, et à la recherche des archives et de souvenirs inédits.
MON AVIS: C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé la plume de Jean des Cars, cet auteur dont le talent pour raconter la vie de la monarchie n'est plus a prouver. Ayant lu de nombreux livres de lui que je vous ai déjà présenté, je ne pouvais pas passer a coté de celui ci, bien que je connaisse l'histoire de Sissi.
J'avais lu il y'a longtemps une autre biographie de cette impératrice et j'avais envie de me plonger dans celle de Jean des Cars.
Cette biographie est magnifique de justesse, de mots et de vérité. Comme la vrai Sissi est loin de ce personnage cinématographique que tout le monde a en tête et que la merveilleuse Romy Schneider a incarné!! Cette impératrice est bouleversante! Elle ne veut qu'une chose: être libre de toute contrainte que le protocole trop étriqué de la cour de Vienne ne lui permet pas.
On suit l'impératrice dans sa vie d'abord avec sa famille et puis après a Vienne. L'auteur a comme je vous l'ai dis plus haut une plume remarquable faite d'anecdotes, de recherches, de réalité pour nous faire lire cette biographie au plus près de la vie de cette femme remarquable qui a été longtemps critiqué par les autrichiens, mais que son assassinat a fait passer au rang d'icone. Apparemment, a Vienne beaucoup d'endroit rappelle l'impératrice!
On devine a chaque mot que l'auteur a pris son temps, a fait des recherches a fouiller un peu partout. Je sais qu'il a personnellement interrogé la dernière impératrice Zita avant son décès, notamment sur la mort de Rodolphe, le fils de Sissi. Il a d'ailleurs écrit un livre dessus que j'ai dans ma pal!
Jean des Cars nous brosse donc un portrait de cette femme qui ne fut jamais heureuse alors que certains diront qu'elle avait tout pour l'être. Un mariage d'amour, une vie plaisante... Mais en grattant un peu la surface et en lisant ce livre, on comprend qu'aucune femme ne pourrait aimer subir ce carcan trop dur qui existait a la cour de Vienne, surtout quand on a grandit en électron libre comme a grandit Sissi. L'auteur ne nous livre pas non plus une Sissi toute blanche, qui avait que des qualités, ni qui avait que des défauts. Elle était juste une femme en avance sur son temps et qui aurait très bien pu vivre, je pense a notre époque et qui s'en serait fort bien porter.
Un livre fait tout en nuance, avec beaucoup d'émotion surtout les dernières pages après sa mort, ou on sent que l'empereur a porter tous ses désastres, comme cité dans les dernières lignes: "inoubliable, Sissi le fut pour son malheureux époux, empereur et roi, digne et courageux, encore debout dans ses désastres a répétition sanglé dans son devoir et muré dans son chagrin".
Il paraitrait qu'a la mort de Sissi, il aurait dit, personne ne sait a quel point je l'ai aimé...
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