jeudi 15 avril 2021

Les nuits de Reykjavik de Arnaldur Indridason

 RESUME: Erlendur le solitaire vient d'entrer dans la police, et les rues de Reykjavik dans lesquelles il patrouille de nuit sont agitées : accidents de la circulation, contrebande, vols, violences domestiques... Des gamins trouvent en jouant dans un fossé le cadavre d'un clochard qu'il croisait régulièrement dans ses rondes. On conclut à l'accident et l'affaire est classée. Pourtant le destin de cet homme hante Erlendur et l'entraîne toujours plus loin dans les bas-fonds étranges et sombres de la ville. On découvre ici ce qui va faire l'essence de ce personnage taciturne : son intuition, son obstination à connaître la vérité, sa discrétion tenace pour résister aux pressions contre vents et marées, tout ce qui va séduire le commissaire Marion Briem.


MON AVIS:  Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de cet auteur. Du coup, j'ai profité du challenge un mot un titre sur livraddict pour le sortir de ma pal.

On retrouve donc le personnage-phare d'Arnaldur Indridason, le commissaire Erlendur Svensson, à l'époque de ses débuts dans la police. C'est un tout jeune agent qui est affecté à la police de proximité. Mais pour ceux qui ont lu les autres romans ou apparait Erlendur, son côté taciturne et qui ne lâche rien dans une enquête, est déjà fortement présent.

Dans ce livre, l'histoire commence doucement. On apprend qu'un clochard que connaissait Erlendur a été retrouvé mort noyé. Et le futur commissaire veut faire la lumière sur cette affaire, car la théorie de l'accident, Erlendur n'y croit pas.

Voilà le point de départ de cette enquête qui s'annonce bien sombre. D'ailleurs, ce livre est un pur condensé de polar noir dont l'ambiance est tout aussi sombre que l'intrigue .

Ici, on suit une enquête classique, avec interrogatoires, réflexions, recoupement et "les petites cellules grise" en action. 
L'auteur se fait fort de nous dépeindre l'ambiance en posant tranquillement son décor, pour que le lecteur en soit bien imprégné. 
Même si l'enquête en elle même n'a rien de bien innovant, j'ai quand même bien aimé ce roman, surtout pour le personnage tout en ambivalence qu'est Erlendur, car s'il fait moins bougon et l'impression d'en vouloir à la terre entière, on retrouve bien certains traits de caractère qui font quand même le personnage . Mais aussi pour la façon dont l'auteur a décrit la vie difficile des gens qui vivent dans la rue et pour ceux qui vivent la nuit . Personnellement, ce n'est pas une chose que je pourrais faire! 

L'auteur nous brosse encore une fois, les bas fond d'une Islande qui n'a pas la joyeuseté à laquelle on pourrait croire (comme partout quoi). Il nous fait entrer par la grande porte dans le quotidien de ces personnes qui vivent en marge de la société, mais aussi des gens "bien sous tout rapports". Comme disait mon grand père: on ne sait pas ce qui se passe une fois que la porte est fermée. 

Si l'enquête peut paraitre simple, le chemin vers la résolution ne l'ait pas pour notre policier favori. Et c'est en montrant tout son "flair" et son côté tenace que notre policier saura démêler l'écheveau compliqué de ce canevas. 

En bref, une bonne histoire qui m'a fait passer un bon moment, même si ce n'est pas le meilleur de l'auteur. Il se lit très bien et nous fait découvrir l'envers de ma médaille qu'est la vie nocturne avec tout ce qu'elle regorge. 


ce livre a été lu dans le cadre du challenge un mot, un titre 


je rajoute le lien vers le blog azilis

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