mardi 28 décembre 2021

Nana de Emile Zola

 RESUME: Zola brûlait d'écrire Nana. "Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes "filles de joie". En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.

MON AVIS: Encore un livre que j'ai lu il y a un moment. Sur cette lecture, il faut reconnaître que j'ai eu un avis assez mitigé. D'un côté, j'ai quand même bien aimé l'histoire par elle-même, l'ambiance qui est très bien rendu, mais de l'autre, la galerie de personnages à retenir, plus Nana qui ne m'a pas plu du tout avec ses airs m'a fait lever les yeux au ciel plusieurs fois.

Pourtant, malgré tout, ce livre m'a dans l'ensemble assez plu, car au-delà de l'aspect qui pourrait transparaitre en surface, il faut gratter un peu pour arriver à en décoder tous les sens et tout ce que l'auteur a pu vouloir en dire.
Il faut dire que le personnage de Nana est un monument à lui tout seul. Mais avec ce livre, l'auteur nous montre aussi, la condition des "cocottes" , ses demi-mondaines qui vivaient de leur charme et qui sans leurs généreux protecteurs, ne seraient rien. Cependant 
, qu'est-ce qu'elle m'a énervé !! Il faut dire qu'elle n'a rien pour plaire : elle est égoïste, profiteuse, godiche aussi. J'ai eu l'impression qu'elle jouait souvent les gamines boudeuses, dès qu'elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait.

L'auteur nous livre aussi tout un panel de la bonne société  des hommes qui lui tournent autour, mais aussi du peuple un peu plus limité, si je puis dire.

En le lisant, je ne me suis pas rendu compte que finalement, l'histoire se passe dans un cours laps de temps et qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce livre. Comme à son habitude avec Zola, certains chapitres sont plus plaisants que d'autres. Je reconnais que les passages sur les variétés ont été lus un peu en diagonale, tant ils m'ont laissé de marbre, mais les passages des diners qui encore une fois sont bien représentatif de la société du second empire, ainsi que ceux qui relatent les magouilles de Nana sont un monument de lecture.
Le style de Zola fait encore une fois mouche et si tour à tour, j'ai aimé et moins aimer ce roman, il reste quand même une référence et une documentation pour qui veut en savoir plus sur cette époque.

Il faut dire que Zola n'a pas son pareil pour décrire cette société et qu'il s'amuse à pointer du doigt tout leur travers qui donne au lecteur une bonne immersion de l'époque et qui lui permet de s'en donner à cœur joie durant sa lecture. Pas sûr que d'autres auteurs ont aussi bien réussit ce tour de force.



2 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a longtemps, il faudrait que je regarde si j'ai mon avis sur mon blog mais je sais que j'avais aimé :) Je le relirais peut-être un jour vu que (théoriquement cette année je devais lire plusieurs tomes de la série des Rougon Macquart, à l'époque où j'ai lu Nana je ne savais pas qu'il s'agissait d'une série....

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    1. Moi comme tu l'as lu, j'ai aimé dans l'ensemble. Mais ce n'est pas un de mes favori

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