mardi 16 décembre 2025

Les jeunes fauves de Davide Longo

    PRIX DU POLAR POUR LES EDITIONS POINTS

RESUME : Turin, fin de l’été 2008. Sur un chantier ferroviaire, les ossements de femmes et d’hommes sont découverts. Douze au total, tous tués de la même façon, d’un coup sur la nuque. Une fosse commune, donc. Du moins, c’est l’idée que s’en fait le commissaire Vincenzo Arcadipane, avant que l’équipe spéciale responsable des crimes liés à la Seconde Guerre mondiale s’empare de l’affaire et le court-circuite. Arcadipane pourrait accepter cette décision venue d’en haut et se concentrer sur la crise existentielle qu’il traverse. Mais tout, dans cette histoire, lui paraît louche, à commencer par ce bouton de jean trouvé sur place, qui ne peut dater de l’époque de la guerre. Aidé d’Isa Mancini, sa jeune collègue mise à pied pour insubordination, et de son ami et mentor Corso Bramard, le commissaire décide de mener une enquête parallèle en creusant et remuant le passé, jusqu’à découvrir l’impensable.

MON AVIS: 
Ce livre me laisse dubitative ! 2ᵉ enquête avec les protagonistes, qui ne m'a pas gêné plus que cela, car ce ne sera pas la première fois que je lis un tome 2 d'une série. (je pense à la série d'Antoine Marcas de Giacometti et Ravenne ou de Harry Bosch de Michael Connelly)
Partant confiante sur l'intrigue, pensez-vous, des ossements retrouvés, dignes d'un épisode de Bones, mon intérêt est vite retombé comme un soufflet qui dégringole.
Le début est assez prometteur et j'étais ravie d'entrer dans le fond de l'histoire, mais rapidement les choses se sont gâtées. Je ne sais pas si c'est moi qui suis passée à côté ou si l'auteur s'est emmêlé les crayons, mais je dois reconnaître que par moment, je perdais le fil.
J'ai souvent dû revenir quelques pages plus loin, car par moment, je ne comprenais plus rien. 
Par exemple, nous avons droit à des retours en arrière qui ne sont pas expliqués (comme mettre une date en début de chapitre), ce qui a pour effet de nous perdre complètement dans la trame jusqu'à ce qu'un détail nous fasse tilter. 
Personnellement, je n'ai rien contre des passages se
passant quelques années avant l'affaire qui nous occupe, du moment que c'est inscrit.
De même que le personnage d'Arcadipane ne m'a pas convaincu non plus. Je ne l'ai pas trouvé hyper intéressant. 
L'intrigue aurait pu me plaire et il est vrai qu'à certains moments, j'étais bien dedans, mais à d'autres, je m'ennuyais profondément. Et hélas, je n'ai pas adhéré plus à la conclusion. Dommage, j'espère que d'autres lecteurs aimeront plus que moi, car j'avoue que je n'ai pas compris grand-chose à ce livre. 

Hors cadre de Stefan Ahnhem


 RESUME: Vingt anciens élèves de la même classe.

Deux assassinats violents.
Un tueur sans visage…

Près des corps sauvagement mutilés de deux victimes, une photo de leur classe de 3e sur laquelle leur visage a été raturé. Cette classe a aussi été celle de l’inspecteur Fabian Risk de la police de Helsingborg. Pour arrêter la spirale infernale et éviter d’être la prochaine cible, il s’enfonce dans les méandres de son propre passé. Au risque de s’y perdre.
Best-seller partout où il est publié, ce roman troublant et cruel qui interroge la violence de la société, impose Stefan Ahnhem comme un des auteurs de thrillers scandinaves les plus prometteurs.

MON AVIS: Pour cette lecture, j'ai fait coup double : 1ᵉʳ livre de l'auteur et 1ᵉʳ polar suédois. Ce livre me faisait de l'œil depuis un moment et j'ai profité du challenge du Black November pour le sortir de ma PAL et je ne suis pas déçue. 
Dès le début, on est happé par la plume de l'auteur qui signe un thriller très noir. On suit un flic, Fabian Risk, qui est muté dans sa ville natale suite à une enquête difficile. Ici, pas de flic torturé au bord du gouffre, mais un flic qui a une famille. À son arrivée, le voici propulsé au cœur d'une enquête qui le touche de près, puisque ses anciens camarades de classe de 3ᵉ sont assassinés de manière assez sordide.
Depuis le temps que je lis des thrillers, je dois reconnaitre que j'ai rarement vu un tueur de cette trempe. Sa façon de faire et sa logique sont très peu développées dans les intrigues du genre. Pendant toute ma lecture, j'ai échafaudé des plans, tenté de reconstituer le puzzle et rien, nada! Quand j'émettais une hypothèse, elle était balayée 30 pages plus loin et autant dire que j'adore ça quand l'auteur me mène par le bout du nez. 
Ce fut donc un excellent moment de lecture, car l'auteur a savamment tout orchestré, tout contrôlé de la première à la dernière page.
Il faut bien le dire, au début, l'histoire prend son temps, on n'est pas dans la série Urgence où chaque seconde compte (quoi que). L'intrigue rentre quand même dans le vif du sujet et on est submergé par les questions, les hypothèses, on espère avoir raison et on se prend les réponses en pleine poire, au point de nous laisser la bouche ouverte.
Premier livre réussi pour l'auteur, qui m'a beaucoup plu et dont je lirai d'autres écrits avec grand plaisir. 



 

dimanche 14 décembre 2025

L'empathie, tome 1 d'Antoine Renand

 RESUME: Vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte. " Il resta plus d'une heure debout, immobile, face au lit du couple. Il toisait la jeune femme qui dormait nue, sa hanche découverte. Puis il examina l'homme à ses côtés. Sa grande idée lui vint ici, comme une évidence ; comme les pièces d'un puzzle qu'il avait sous les yeux depuis des années et qu'il parvenait enfin à assembler. On en parlerait. Une apothéose. " Cet homme, c'est Alpha. Un bloc de haine incandescent qui peu à peu découvre le sens de sa vie : violer et torturer, selon un mode opératoire inédit. Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein du 2e district de police judiciaire, la " brigade du viol ". Dans un Paris transformé en terrain de chasse, ces trois guerriers détruits par leur passé se guettent et se poursuivent. Aucun ne sortira vraiment vainqueur, car pour gagner il faudrait rouvrir ses plaies et livrer ses secrets. Un premier roman qui vous laissera hagard et sans voix par sa puissance et son humanité.

MON AVIS: Ce livre était depuis un moment dans ma PAL et je ne sais même pas pourquoi je ne l'ai pas sorti plus tôt. Pourtant, dès le début, l'auteur nous plonge dans l'ambiance et avec ça, impossible de lâcher le bouquin. Bien que cela soit le 1ᵉʳ livre de l'auteur, la maitrise est déjà suffisamment aboutie pour que le lecteur y prenne un plaisir sans équivoque. On suit un type qui se fait appeler Alpha et qui s'introduit chez les gens, viole et torture. Voilà pour le résumé !

Le côté très intéressant de l'intrigue vient du fait que l'on lit plusieurs affaires entremêlées, d'une part, et que chaque personnage a un passif autour de ce sujet qu'est le viol, d'autre part. Il faut savoir que du fait de son sujet sensible, le livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. L'auteur va assez loin dans la description et la psychologie des personnages, quels qu'ils soient, est hyper bien rendue. On cherche, on fait des suppositions, on imagine. Mais sincèrement, je ne m'attendais pas à certains faits sur les personnages. Même si c'est assez gore, l'auteur ne fait pas dans le sensationnel non plus. Il explique, il raconte, il pose les bases de son intrigue, mais ne nous sort pas une explication bancale où le lecteur se serait dit : "tout ça pour ça".

Le sujet est dur, en effet, mais ne tombe pas dans le cliché. La noirceur qui s'en dégage plonge le lecteur dans un abime qui peut perturber. Comme je le disais plus haut, la psychologie des personnages, très fouillée, nous montre une belle palette de personnes qui peuvent agir dans le bien et dans le mal. Un livre dont on ne sort pas indemne et que j'ai énormément apprécié. Je vais vite me procurer le tome 2. 

Livre lu dans le cadre du challenge du Black November

vendredi 5 décembre 2025

Hildur de Satu Ramo

PRIX DU POLAR DES EDITIONS POINTS

RESUME:  Vingt-cinq ans après la disparition non-élucidée de ses jeunes sœurs Rosa et Björk, Hildur Rúnarsdóttir vit toujours à Ísafjörður, en Islande, où elle est inspecteur de police. Depuis cet événement traumatisant, elle surfe dans les eaux glacées des côtes islandaises pour tenter d'oublier.


Après quelques années passées dans l’unité des enfants disparus de Reykjavik, la jeune femme est en poste dans le petit commissariat de cette région désolée des Fjords de l'Ouest. Elle accueille bientôt un stagiaire finlandais, Jakob Johanson, qui lui-même porte les stigmates d'une vie personnelle compliquée.

À peine apprennent-ils à se connaître qu'ils sont amenés à enquêter sur un incendie qui a causé la mort d'un pédophile, et Hildur ne peut s'empêcher d'espérer trouver un lien avec la disparition de ses petites sœurs...

MON AVIS:  Un nouveau livre de lu pour le prix du polar des éditions Points et je dois dire que pour le moment, c'est celui qui est en haut du panier. (Bon, il m'en reste quatre à lire.)
Il faut bien le dire, ses polars venant du froid n'ont pas leur pareil pour arriver à nous plonger dans ses endroits reculés, inconnus de la majorité d'entre nous. 
Au point que personnellement, j'étais ravie de le lire sous un bon plaid bien chaud.
En commençant ce livre, nous ne sommes pas plongées directement dans l'ambiance. Nous faisons un bond en arrière de 25 ans et nous assistons à la disparition de deux fillettes qui rentraient de l'école. Clap de fin pour ce scénario ! Nous revoilà revenus dans notre présent dans lequel nous faisons connaissance avec Hildur, inspecteur de police dans sa région.
S'ensuit une enquête sur la mort d'un pédophile qui passe d'accident d'avalanche à un meurtre bien complexe. Puis le meurtre d'un avocat vient tout compliquer, car ses deux affaires sont apparemment liées. Mais de quelle façon ? Et quel rapport avec l'histoire relatée dans le premier chapitre ?
À  Ísafjörður, petite ville d'Islande, la vie y est assez dure en hiver à cause du climat qui est assez rude. L'autrice a su vraiment rendre les conditions de vie le plus fidèlement possible et nous, lecteurs, n'avons pas de mal à imaginer la vie que mènent les Islandais.
C'est un livre qui m'a beaucoup plu, grâce à son intrigue, qui, si elle parait simpliste, ne l'est pas tant que ça. Et même si elle met un moment à décoller, elle n'en est pas moins captivante. L'autrice arrive à prendre les lecteurs dans sa toile et à nous plonger dans son univers pour un polar que nous ne pouvons que difficilement poser. 
Les personnages ne sont pas en reste et je les ai beaucoup appréciés, chacun à leur manière. J'ai adoré Jakob, qui tricote des pulls islandais. Même si Hildur est sans contexte le pilier central du récit, car loin d'être l'héroïne très dure que rien ne touche, l'autrice a choisi d'en faire une personne avec ses failles, ses qualités et ses faiblesses qui plairont à bon nombre de lecteurs. 
Et cette fin, qui nous donne envie d'avoir directement la suite sous la main, pour connaître potentiellement le fin mot de l'histoire. Partons-nous pour une nouvelle saga ? L'avenir nous le dira ! Ce que je peux dire, c'est que j'ai déjà hâte de retrouver les aventures de Hildur. 


 

dimanche 16 novembre 2025

L'île des âmes de Piergiorgio Pulixi

 RESUME: Depuis plusieurs décennies, la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Enveloppés de silence, les corps de jeunes filles retrouvés sur les sites ancestraux de l’île n’ont jamais été réclamés. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien. Bientôt, la découverte d’une nouvelle victime les place au centre d’une enquête qui a tout d’une malédiction. De fausses pistes en révélations, Eva et Mara sont confrontées aux pires atrocités, tandis que dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme.


La première enquête de Mara Rais et Eva Croce nous plonge dans les somptueux décors de la Sardaigne, au cœur de ténèbres venus du fond des âges.

MON AVIS:  
Cet auteur me faisait de l'œil depuis un moment avec son livre "La librairie des chats noirs" et c'est finalement avec "L'île des âmes" que j'ai fini par le découvrir.
On découvre une nouvelle série avec un duo d'enquêtrices pour le moins atypique : Eva Cros/ Mara Rais. Toutes les deux ont leurs problèmes, leurs angoisses et leur terrain de jeu est la Sardaigne, lieu que je ne connais pas et qui est rempli de rites ancestraux, de traditions.
Mara, qui est une habitante du cru, se voit reléguée au département des cold cases et Eva, qui vient de Milan, devient son adjointe. Entre elles, ce n'est pas le grand amour et les prises de bec sont nombreuses. 
Elles se voient devoir enquêter ensemble sur une vieille affaire de meurtre de jeunes femmes.
En parallèle, on suit une famille qui vit en dehors du temps, avec de mystérieux sacrifices, un mode de vie très à l'écart du monde moderne.
L'auteur prend son temps pour nous planter le décor, nous faire découvrir ses personnages, pour aussi nous permettre d'appréhender l'intrigue.
Même si le début peut paraitre long, il est nécessaire pour pouvoir apprécier la suite. Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette façon de faire. Ce livre n'est pas un livre "rentre-dedans". Ni un polar avec lequel l'action est omniprésente.
Pulixi nous dépeint des personnages bien trempés, même si ce sont des personnages secondaires, et cela rend le roman très crédible.
Le seul petit bémol que je pourrais faire remonter est les petites phrases en sarde qui ne sont pas toujours traduites. Pas que cela soit très utile, mais cela peut freiner la lecture, même si cela n'est pas de première importance, cela peut potentiellement gêner.
J'ai beaucoup aimé ce livre, avec son lot d'intrigues, et on ne peut que se laisser transporter dans l'atmosphère de cette île où le dénouement m'a laissé sans voix tant je n'ai rien vu venir.
J'ai déjà la suite dans ma PAL et je serais ravie de continuer l'aventure au côté de Mara et Eva. 

dimanche 2 novembre 2025

Les doigts coupés de Hannelore Cayre

PRIX DU POLAR DES EDITIONS POINTS

RESUME: En découvrant le squelette d’une femme dans une grotte, la paléontologue n’a pas seulement mis au jour une sépulture vieille de 35 000 ans, mais également la première scène de crime de l’Histoire.

Quelle révélation est allée colporter Oli, cette femme venue du fond des âges, entraînant à sa suite l’humanité dans un chaos irrémédiable ? Qu’a-t-elle voulu nous dire en plaçant l’empreinte de sa main mutilée au centre de cette fresque de la douleur et de l’impuissance ? “Regardez donc ce qu’ils m’ont fait” ; “Regardez, ce qu’ils nous ont fait subir à nous toutes !” Oli veut être une chasseuse car la chasse est interdite aux femmes. Comme toutes les héroïnes de l’auteur, elle est portée par le même vent de liberté et elle revendique avec une âpre autorité et un humour caustique son droit au bonheur.

D’une plume hilarante et acérée comme la lance de sa chasseuse, Hannelore Cayre mène le lecteur ravi au cœur de la préhistoire sur les traces de nos origines et joue avec notre avidité à écouter des histoires.

MON AVIS: Je continue mon aventure livresque pour le prix du meilleur polar 2026 pour les éditions Point.
C'est un roman qui relate la découverte de deux squelettes qui datent de la période préhistorique et qui m'a beaucoup plu pour son contenu, sa construction et son alternance passé/présent que j'ai trouvée bien dosée.
Après chaque action, un petit chapitre en italique nous ramène dans le présent pour nous expliquer ce qu'a découvert la paléontologue. 
Je me demandais au début ce que ce roman pouvait bien faire dans la catégorie polar, mais les différents chapitres éclairent sur ce point.
Nous assistons à la découverte de la 1ʳᵉ scène de crime de l'histoire.
Bien qu'un peu dérouté au début, j'ai pris plaisir à lire la vie d'Oli, première femme qui défend ses droits à l'époque où une femme ne sert à grand-chose.
J'ai beaucoup aimé les suggestions d'Oli par rapport à la conception des enfants, ainsi que la plongée dans cette époque que je ne connais pas du tout, à part ce que j'ai appris à l'école. Il faut dire que la préhistoire n'est pas ma période historique. 
Roman très court qui se lit relativement vite, je suis contente de l'avoir découvert, car je ne suis pas sûre que sans le prix du polar, je me serais tournée vers ce livre.
La seule chose que je peux reprocher, c'est les dialogues résolument modernes dans la bouche des protagonistes. En même temps, je ne sais pas si les hommes de Néandertal avaient le langage développé ou pas. Peut-être que l'auteure a préféré utiliser ce langage par souci de compréhension.
Finalement, une lecture sympathique sur une époque que je connais peu et qui m'a fait passer un bon moment.



lundi 20 octobre 2025

Sadorski chez le Dr Satan de Romain Slocombe

 PRIX DU POLAR DES EDITIONS POINTS

RESUME: Octobre 1944 : les polices gaulliste et communiste traquent Marcel Petiot, le tueur en série qui sous l'Occupation découpait et brûlait les malheureuses victimes de sa fausse filière d'évasion de Juifs.


Ces mêmes polices recherchent activement Sadorski, flic collabo en fuite, qui pour leur échapper s'est joint à des Français pronazis parachutés en territoire libéré pour y commettre des attentats. Lâché par ses complices, il trouve asile chez un collègue, brillant jeune enquêteur de la PJ et marié à une femme ravissante...

La fatalité veut que Sadorski et Petiot se rencontrent. Le " génie du Mal " va inspirer à l'inspecteur déchu une de ses plus monstrueuses entourloupes ; tandis que " Sado ", lui, compte bien mettre la main sur le trésor caché du docteur Satan.

MON AVIS:  

Lu dans le cadre du prix du polar 2026 pour lequel je suis jury, je suis mitigé sur ce livre. 
J'avoue qu'en écrivant cet avis, je ne sais comment le tourner.
Déjà, il faut savoir que c'est une suite de séries qui peut se lire indépendamment, car si le personnage est récurrent, ses enquêtes sont uniques. Enfin, si j'ai bien suivi.
On suit donc le personnage de Sadorski, flic, collabo qui n'hésite pas à retourner sa veste quand cela lui chante. Pourri jusqu'à la moelle, méchant, menteur, manipulateur et j'en passe. On peut dire que c'est loin d'être un personnage sympathique.
L'intrigue se situe donc en octobre/novembre 1944, où nous, Français, nous commencions à respirer la liberté après la guerre.
Il faut bien le dire, l'auteur a dû énormément se documenter, car nous avons vraiment l'impression de baigner dans cette atmosphère après-guerre.
Si au début, j'appréciais beaucoup ma lecture, il y a pas mal de moments qui sont très longs, voir par moments fastidieux à lire.
Au fur et à mesure que j'avançais dans l'intrigue, mon intérêt s'est essoufflé, car c'est lent, cela tire en longueur sur la fin.
De plus, on parle beaucoup du Dr Petiot, qui finalement apparait très tard dans l'histoire, même s'il est régulièrement mentionné. C'est dommage, parce que j'aurais aimé qu'il soit plus présent, même si on a une bonne reconstitution de son parcours sanglant.
Par contre, la fin ne m'a absolument pas plu. Je l'ai trouvé assez absurde et pénible à lire, qui de plus n'apporte rien et se finit de façon abrupte. J'avoue avoir eu du mal à comprendre.
Cela n'enlève rien à la qualité de la plume de l'auteur qui a fait un excellent travail, même si j'ai décroché à 160 pages de la fin. Je dois reconnaître que j'ai quand même bien aimé plus de la moitié du livre.
En conclusion, je ne sais pas si je vais le recommander, ou alors, il faut peut-être avoir lu les autres tomes de la série pour apprécier pleinement cette histoire qui, pour ma part, ne m'a pas convaincu plus que ça.

dimanche 12 octobre 2025

Les cités divines, tome 3: la cité des miracles de Robert Jackson Bennet

              SERVICE PRESSE

Je remercie les éditions Albin Michel pour l'envoie de ce livre

RESUME: L'assassinat. La violence. La destruction. Tels ont toujours été les domaines d'excellence de Sigrud je Harkvaldsson, ancien agent de Saypur désormais recherché pour le meurtre de plusieurs soldats.


Quand il apprend la mort de sa meilleure amie, l'ancienne première ministre Shara Komyad, dans une explosion, Sigrud sait exactement ce qu'il doit faire. Shara lui a appris à se cacher, à suivre une piste, à trouver des informations sensibles. Il va faire tout cela, mais dans le but de la venger.

Alors que son enquête progresse, il commence à se heurter à des difficultés inattendues : ses adversaires utilisent des miracles qui ne devraient plus fonctionner depuis la mort des dieux et leur commanditaire n'est visiblement pas humain...

Si ce n'est pas un homme, si ce n'est pas un dieu, qu'est-ce alors ?

MON AVIS:  

J'ai refermé ce livre hier soir et je suis encore sous le coup de l'émotion après avoir partagé les aventures au côté de Sigrud, Tatyana et de tous les autres personnages qui ont peuplé ce récit.
Et quelle histoire, on suit leur destin, leur vie et ce qu'il en advient. On ne peut qu'être ému par la vie de Sigrud, personnage secondaire dans les deux tomes précédents et qui, ici, passe au premier plan.
Sigrud, personnage bourru, une sorte de viking au caractère bien trempé, mais d'une loyauté sans faille, très "rentre dedans", si j'ose dire, apprend la mort de sa plus vieille amie, Shara Komayad.

S'ensuit une enquête menée tambour battant, où il quitte tout et plonge dans un univers de divinité.
Nous apprenons la vérité sur tout ce que nous avons vu dans les tomes précédents, que ce soit sur les divinités, le pourquoi de la force de Sigrud.. 
Clairement, dans ce tome, les divinités sont au centre de l'action et du pouvoir, mais l'auteur a su se renouveler et nous en mettre plein la vue sans en faire trop. 
Nous assistons au côté de Sigrud à une épopée faite d'action, de voyage et je me suis surprise à retenir mon souffle sur certaines scènes. 
En tournant les pages, on en apprend un peu plus sur cet univers imaginé par l'auteur qui a réussi à mêler de la fantasy à une révolution moderne avec certaines inventions comme l'aérotram, le chemin de fer sans jamais lasser son lecteur.
Et que dire des 100 dernières pages où tout se joue, que personnellement, j'ai lues en quasi-apnée, tellement je voulais savoir la fin (j'ai d'ailleurs retardé l'heure de mon dîner, car je ne voulais rien lâcher).
Je pourrais écrire un avis de plusieurs pages, tant il y aurait à en dire. Mais, je pense conclure en rajoutant juste que ce tome a clos cette saga avec brio et justesse, que l'auteur m'a fait découvrir un univers que je ne pensais pas autant apprécier et que ce tome est un véritable coup de cœur. Je quitte avec regret les personnages de cette saga que j'ai suivie avec plaisir pendant ses trois tomes.